"Le célèbre geste d’Adam couvrant son sexe d’une feuille de figuier s’explique, selon saint Augustin, non pas par le simple fait qu’Adam avait honte de sa présence, mais par le fait que ses parties s’agitaient sans son consentement. Le sexe en érection est l’image de l’homme révolté contre Dieu. L’arrogance du sexe est le chatiment et la conséquence de l’arrogance de l’homme. Le sexe incontrôlé de l’homme est à l’image de ce qu’Adam fut à l’égard de Dieu : un rebelle."— Michel Foucault, “Sexualité et solitude”
A Rome ou à Athènes, l'idéal du citoyen mâle est de se réserver les rôles "actifs" dans la relation sexuelle. "Il y a, d'un côté, ceux qui pénètrent; de l'autre, tous les autres, ceux qui ne possèdent pas le pouvoir, ceux qui sont pénétrés - les femmes, les garçons, les esclaves", indique Géraldine Puccini-Delbey. (Photo Herman Puig).
Nadia Lee Cohen |
La médecine explique que contrairement à ce qu’on croit, avoir un sexe flasque, c’est tout un travail :
« S’il n’y avait pas un système qui tenait les artères de la verge fermées, on banderait toute la journée. C’est un phénomène physiologique, une stimulation permanente, conditionnée par des récepteurs chimiques et qui maintient la verge au repos. Cette stimulation permanente va disparaître s’il y a des sollicitations qui arrivent : ce peut être le pantalon qui frotte, un désir qui vient, des caresses. » Bref, résume-t-il :« La situation normale est que les muscles lisses du pénis sont contractés pour que la verge reste flaccide. La nuit, lors des phases de sommeil paradoxal ; l’action chimique constrictive disparaît et la musculature se relâche laissant les artères se dilater pour remplir la verge de sang. »
«Nous savions déjà que la libération d’oxyde nitrique chimique, un neurotransmetteur produit dans le tissu nerveux, déclenche une érection en relâchant les muscles qui permettent au sang de remplir le pénis. ../....«Aujourd'hui, nous constatons que l'oxyde nitrique n'est pas seulement un déclencheur, mais l’initiateur de tout un processus cyclique qui continue à produire des ondes de neurotransmetteur dans le complexe nerveux du pénis», nous dit le Docteur Burnett.
Plus poétiquement Victor Hugo appelait joliment les érections matinales « les matins triomphants ».
« Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d’une victoire. »
La demi-molle.
Marion Fayolle |
La verge, c’est comme la Garde nationale : soit au repos, soit au garde à vous et prête à entrer en action, pas de demi-mesure !
Non, il n’y a pas d’autre usage suggéré ou envisagé. Et je ne parle même pas de l’iconographie culpabilisante et dramatique de ces pages : compatissez avec ce pauvre gars qui se prend la tête dans les mains, consterné parce que concerné par les troubles de l’érection…
Dans les zones intermédiaires, il y a du plaisir
Stop ! En maths, on dirait que l’érection est une fonction continue, pas une fonction discrète. En gros : il n’y a pas quelques stades bien définis et clairement identifiés (repos, mollasson, rigide), mais toute une palette de zones intermédiaires. Et dans ces zones intermédiaires, il faut bien se dire que non seulement il n’y a pas de honte, il y a du plaisir !
Avec les dents pendant une gâterie, par exemple, on ne risque pas de rayer le casque, il est plus mou ! On peut même mordiller, malaxer, enrouler... non, pas faire un nœud.
Semi-bander, c’est déjà le début du bonheur. On ressent la chaleur et le trouble doux de l’excitation sans que ce soit un raz-de-marée.
La demi-molle est printanière, modeste et érotique. Elle s’amuse d’un rien. Elle badine. Elle taquine. On survalorise trop le braquemart raide, et on oublie que le sexe sous forme de coït (inséré dans le ou les orifices idoines), ça connaît un avant plus ou moins crescendo, mais aussi un après.
La bandaison, même incomplète, ne se commande pas. Mais elle s’apprivoise ! Se laissant aller à la rêverie érotique, l’escalade commence dans le pantalon et on se sent vivre. C’est de l’amusement, on peut chercher la stimulation, le frottement discret, le regain d’excitation sans chercher la complétion. Non, ça n’ira pas au bout. Mais c’est bon quand même !
Sans enjeux. Sachons valoriser la demi-molle à l’heure somnolente de la sieste. Laissons-nous un peu aller, c’est l’été.
Notons pour finir qu'en médecine légale, la présence d'une érection terminale (post mortem) est un indicateur d'une mort très probablement rapide et violente.Non, il n’y a pas d’autre usage suggéré ou envisagé. Et je ne parle même pas de l’iconographie culpabilisante et dramatique de ces pages : compatissez avec ce pauvre gars qui se prend la tête dans les mains, consterné parce que concerné par les troubles de l’érection…
Dans les zones intermédiaires, il y a du plaisir
Stop ! En maths, on dirait que l’érection est une fonction continue, pas une fonction discrète. En gros : il n’y a pas quelques stades bien définis et clairement identifiés (repos, mollasson, rigide), mais toute une palette de zones intermédiaires. Et dans ces zones intermédiaires, il faut bien se dire que non seulement il n’y a pas de honte, il y a du plaisir !
Avec les dents pendant une gâterie, par exemple, on ne risque pas de rayer le casque, il est plus mou ! On peut même mordiller, malaxer, enrouler... non, pas faire un nœud.
Semi-bander, c’est déjà le début du bonheur. On ressent la chaleur et le trouble doux de l’excitation sans que ce soit un raz-de-marée.
La demi-molle est printanière, modeste et érotique. Elle s’amuse d’un rien. Elle badine. Elle taquine. On survalorise trop le braquemart raide, et on oublie que le sexe sous forme de coït (inséré dans le ou les orifices idoines), ça connaît un avant plus ou moins crescendo, mais aussi un après.
La bandaison, même incomplète, ne se commande pas. Mais elle s’apprivoise ! Se laissant aller à la rêverie érotique, l’escalade commence dans le pantalon et on se sent vivre. C’est de l’amusement, on peut chercher la stimulation, le frottement discret, le regain d’excitation sans chercher la complétion. Non, ça n’ira pas au bout. Mais c’est bon quand même !
Sans enjeux. Sachons valoriser la demi-molle à l’heure somnolente de la sieste. Laissons-nous un peu aller, c’est l’été.
'Quand je pense à Fernande' (Brassens)
'Rue Saint Denis' (Nougaro)
Crédits, en savoir plus:
http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2014/03/15/faire-erection-matinale-250696
http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2013/08/10/defense-demi-molle-sensible-modeste-erotique-244842