Et oui, bientôt 50 ans que j'ai fait la connaissance des psychédéliques. 1974, c'était l'année du bac. Baudelaire, ses copains et leurs paradis artificiels m'avaient déniaisé côté théorie. La mise à feux eut lieu en 1976 avec un premier joint de libanais rouge, au cours d'un séjour en Ardèche entre potes. Cette expérience fut rapidement suivie par la découverte des champignons hallucinogènes, des buvards et de micro-pointes variées sur le campus de la fac ou pendant les vacances. A l'époque, pas de places de vente, pas d'Internet. Tout arrivait par un pote, qui avait un pote, qui connaissait quelqu'un qui revenait d'Amsterdam, ou du Pérou, ou d'Afghanistan ou d'ailleurs... On partait se ravitailler au Maroc, en Hollande. Pas de web, de RCs ni de RdR non plus. On lisait 'L'Herbe bleu' , 'Flash' et parfois 'L'herbe du diable et la petite fumée'. On parlait souvent de mescaline et de PCP sans jamais en trouver. D'autres produits plus dangereux comme le Valium, les amphétamines, l'éphédrine, un peu de coke, l'opium et surtout l'héroïne circulaient aussi, mais je ne les ai rencontrés que plus tard avec la vague punk et ses shooteuses. Mon cercle de potes composé de nouveaux punks et d'anciens babas ignorait tout ou presque du set and setting et encore plus des mystères de l'intégration. Moi, je trainais mes pattes d'eph et ma pelisse afghane à la recherche des paradis artificiels de Baudelaire et autres poètes maudits: "Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance !". La plupart du temps, l'intention était festive plus que romantique. On expérimentait des drug-mix pragmatiques faits de beaucoup de shit, d'alcool, de tabac et de cachetons divers. On se prenait donc de monumentales 'claques' avec toute l'ignorance et l'insouciance de notre jeunesse. Bon, avec les psychédéliques au moins, tout le monde est quand même revenu au port, parfois après une détour de quelques semaines de "cristallisation' comme on disait alors. Pour retrouver une partie de l'ambiance de ces années là, reste la musique qui tournait sur les platines tout au long de nos 'stages' et de nos soirées ainsi que les iconiques pochettes des 33tours de l'époque.
Pink Floyd. Atom Heart mother. "If"
https://www.youtube.com/watch?v=e2G8EWy-plMGong. Master builder (74)
https://www.youtube.com/watch?v=CKfTKNp_yUI
Ange. Sur la trace des fées.
Ange. Sur la trace des fées. |
Jefferson Airplane. Pretty as you feel.
Jefferson Airplane. Pretty as you feel. |
Yes. Close to the edge.
https://www.youtube.com/watch?v=51oPKLSuyQY
King Crimson. In the court of the Crimson king.
https://www.youtube.com/watch?v=fcAk-WzcfKo
Jethro Tull. Aqualung
https://www.youtube.com/watch?v=IxiS6K8jBi0
Genesis. Supper's ready.
https://www.youtube.com/watch?v=szJq1lwnkNw
Ash Ra Tempel & Timothy Leary Downtown blue.
Sweet Smoke . Baby night (1970)
Sweet smoke (Baby night) |
https://www.youtube.com/watch?v=TLIppgE45wM
The Who. Quadrophenia. Doctor Jimmy.
https://www.youtube.com/watch?v=HYjgWTctQR0
Weather report. Black market |
Gato Barbieri . Ruby Ruby
Led Zeppelin. Cashmeer.
https://www.youtube.com/watch?v=sfR_HWMzgyc
Santana. Oye como va.
https://www.youtube.com/watch?v=zZwmA7EKPAA
Bernard Lavilliers. Les barbares (76)
https://www.youtube.com/watch?v=gWlmkRSUfYs
Imago. La mosquée
https://www.youtube.com/watch?v=SUttu2wre7E
François Beranger. Paris lumière.
https://www.youtube.com/watch?v=NZyqMXbxNfs
Malicorne. Le Bouvier.
https://www.youtube.com/watch?v=hE_MOsx5_20