Affichage des articles dont le libellé est confessions. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est confessions. Afficher tous les articles

samedi 23 avril 2022

DiMiTrips et moi

DMT: qu'est-ce que je retire de cette substance ? Voici quelques notes de trips et une discussion sur le sens que je donne à ces expériences.

Mon premier breakthrough.
Tester sa première extraction est toujours un grand moment. Sur mon canapé, j’y allais donc très progressivement jusqu’au jour où une partie du sachet a glissé dans le vapo. J’aspire. Déconnection avec la réalité, fractales lumineuses, puis je deviens une sorte de voile lumineux bleu vert semblable à une aurore boréale. Me voilà transformé en aurore boréale avec en même temps un puissant sentiment physique d’extase. Puis changement de palette, tons bruns ocres et orangés, comme un couloir bordé de symboles et de déités égyptiennes puis le cosmos où ces dieux sont vivants. Enfin, arrivée dans un univers bleuté, sombre comme une nuit étoilée avec en son centre une immense géode transparente, un demi-globe complexe et lumineux. Une entité féminine, dans des tonalités bleues, entre en contact avec moi et me montre les secrets de l’univers, de la création et de la connaissance contenus dans ce globe et qui sans cesse se transforment comme dans un diorama divin. Serais-je au paradis ? Je recherche d’autres âmes car je me sens comblé mais aussi seul ici, surtout si je dois rester là pour l’éternité. L’expérience se termine par un effacement graduel des visions. Les couleurs deviennent moins vives l’immersion n’est plus totale, se réduit à un écran. Les détails s’estompent et je reviens en douceur sur mon canapé avec un profond sentiment de surprise, de béatitude, de réussite, et de gratitude.
La dame en bleu ressemblait à ça

Autres fois. A l'occasion de cette pleine lune, (essai d'un mix harmaline 100mg gobé 1h plus tôt + DMT vaporisée). Trip report : J'aspire et tout de suite je bascule dans l'hyperespace qui ruisselle des symboles et des images géométriques mobiles et colorées habituelles et là, énorme coup de boule, vent de tempête force10, une force colossale me met à terre, chasse les couleurs et prend possession de mon esprit.  le Maître !!!. Il peut tout, je ne suis rien. Il paraissait comme impatient de retrouver l'espace de mon esprit. Il était pressé, brutal, imprévisible, invisible et tout puissant. Devant tant de puissance et de force, toute beauté disparait. La seule évidence est que ma vie est un détail. Face à l'Univers, à l'infini du temps et face à la mécanique des choses, je suis rien. Je découvre et ressens physiquement ce sentiment de domination absolue et imparable. Pas de question possible zéro degré de liberté. Tout est contrition. Dans cet univers marqué par les couleurs vert-sombre, je ne peux qu'implorer  je veux seulement que le Maître m'enseigne l'humilité et l'abnégation. Dans le même temps, sur mon canapé,  je prends de grandes inspirations d'air par la bouche, comme pour accueillir le Maître dans mes poumons, et aussi pour ne pas me noyer dans ce maelström.  Après une dizaine de minutes, ce monde sombre s'efface doucement. Je me sens revivre, je reprends mon souffle, mes jambes sont secouées d'une vibration rapide mais je peux me lever et même danser dans une arène où siègent des Esprits que je ne connais pas.

Dans la même soirée, donc avec le même set&setting que l'expérience précédente,  plusieurs fois je suis retourné dans ces salons dont beautés inimaginables me procurent comme un orgasme en prime. Avec encore, cette sensation de me noyer. Ces salons sont si beaux qu'ils font oublier de vivre et je comprends que c'est la raison pour laquelle ils sont si éphémères. Je réalise que toutes les beautés de ces mondes surnaturels, ou pas, ne sont qu'une première étape, des sortes de purgatoires enchantés qui sont un préalable à d'autres rencontres plus élevées encore, dans l'attente de la vision du 'MAITRE' le plus haut, celui que je n'ai jamais vu.

De cette soirée je me souviens avoir compris la réincarnation alors que je dansais pour un Dieu indien. Ne me demandez pas de vous l'expliquer, je n'ai rapporté que cette phrase : "De qui vit on la vie ?" . La même nuit j'ai vu aussi "les Vérités" alignées dans des urnes bibliques et brillantes. Visualisation kinesthésique de l'histoire, de tout ce qui s'écrit et ce qui disparait dans des tons bruns. Mais d'ici aussi, ne reste qu'une phrase "La vérité s'oublie si facilement".

D'autres sessions DMT:

Sentiment d'être une expérience parmi une infinité d'autres expériences. Sentiment d'être une sorte de poupée qui serait l'objet d'une simulation destinée à instruire une entité supérieure. Je ne distingue pas l'entité auprès de laquelle je sers de poupée, ou d'animal de compagnie. Je me sens "comme au service d'entités qui m'ont choisi mais que je ne connais pas et dont j'arrose les jardins..."

Parfois je vois ma vie, je vois mon moi comme je verrais objectivement celui d'un autre : solitaire et perdu dans trop d'inutiles rêveries. Parfois j'entrevois la possibilité d'affronter dans mon trip un challenge pour un nouveau départ dans le passé, comme si je pouvais reprogrammer ma mémoire, changer mon souvenir, effacer un trauma. Parfois c'est aussi le sentiment d'entrer pour quelques instants dans l'esprit de personnes que je connais bien. Je visualise alors leurs goûts et leurs sentiments de manière si précise sous forme de synesthésies colorées que je me sens gêné comme un voyeur de l'âme.  J'ai ainsi ressenti tout l'amour qu'une jeune maman, que je connais, ressent pour son bébé. C'était si fort que j'avais l'impression de 'hacker' son esprit. J'ai même cru hacker l'esprit de mon jeune chat, Tout était là très gai, vif et très coloré.

 La DMT me désintègre atome par atome puis me reconstitue sous de multiples formes dans une multiplicité de réalités et de mondes fantasques qui s'ignorent. Peur mais confiance dans la Force qui saura me réagencer. Parfois aussi, ce sont des rubans lumineux qui entrent par ma bouche, des esprits qui scannent mon corps et mon esprit, le 'vérifient' ou des elfes qui me demandent la permission d'accéder à mon cerveau 'pour une mise à jour' Parfois, le temps se dilate tellement que la musique s'arrête et n'a plus de sens. 

Autre soirée avec petit break-through avec dissolution (eCig):
 Je tire deux taffes je garde la vapeur dans mes poumons. 
C'était le vide immense. Une dalle infinie et colorée où rien n'existe et où tout est à sa place. Et moi, là au milieu, j'étais nulle part. Mort ou vivant, qu'importe, et pourtant en extase, traversé d'un flux d'énergie lumineuse et de sérénité. 
Etre où ne pas être, c'était ici la réponse. Absence du temps et de l'espace. Ici même la musique s'arrête, mais pas le flux.  Vision d'un paradis sans Dieu. Impossible de dire tout ce qui se passe au  cours de ces virons dans l'autre monde, mais la DMT est de toute évidence le produit qui permet de visualiser et de vivre l'inouï.

Changa: En écoutant les bruits de la nuit d'été des motifs répétitifs émergent, s'amplifient, deviennent de plus en plus clairs et entraînants, comme une musique qui se rapproche. Je les suis et le paysage qui m'entoure semble vibrer de plus en plus vite et de plus en plus fort.  Le rythme répétitif  monte en amplitude et s'en va crescendo dans l'aigu comme un attracteur qui m'attire et m'emporte. Au dessus de moi le ciel est remplacé par un dôme fantastiquement architecturé sous lequel des entités cernées de halos irisés apparaissent, me regardent et m'attirent. Souvent elles ressemblent à des sortes de 'barbapapas' immenses et vaporeuses qui s'élèvent dans le ciel d'où elles m'observent, ou encore d'immenses cortèges silencieux qui dérivent là haut dans leurs chars aériens. Un soir, c'était l'image de Jésus Christ qui se formait dans le ciel étoilé. Je me suis détourné de cette vision car je ne suis pas croyant, mais plus tard je me suis demandé pourquoi j'ai fait ça.
En fumant la changa je réalise que les "Guides" ont laissé dans l'ADN des plantes de quoi communiquer avec eux. Après avoir fumé,  je reçois parfois des messages télépathiques des Guides, plus rarement sous forme de voix, même si les entités ne parlent ni français, ni anglais. Voici quelques messages que j'ai retenu :

"Elevez vous ! c'est si facile de voir la vérité de là haut !
Ou bien ce peut être un dialogue :  Question télépathique  "Veux tu savoir si tu es sorcier ?"- Moi " Non. "

Ou encore, réponse à ma question : "Qu'est ce qu'être" ?- "être, c'est cela". 

Enseignements télépathiques "Les archétypes sont les constructions mentales des anciens", "l'esprit est tout ce qui n'est pas réalisé", "le mystère est la nature de l'esprit", "croire est une expérience", "aimer, c'est faire exister"

Essai d'analyse de l'expérience DMT

L'hyperespace

Géométriquement l'hyperespace est au moins hyperbolique. Il est fait de symétries, de fractales et de constructions kaléidoscopiques. Ici, d'infimes déplacements conduisent à des changements considérables. Difficile de décrire tous ces impossibles agencements que l'on voit pourtant très nettement car au retour du trip c'est comme si leur projection sur notre espace euclidien perdait l'information. 

Dans sa dimension temporelle l'hyperespace est comme une conscience dans tous ses états possibles à la fois. Par exemple, parfois sous effet, la musique s'arrête, le temps suspend littéralement son vol. C'est rare de ressentir ça physiquement par les oreilles. Curieusement, cette effacement n'est pas un vide car en même temps les pensées déboulent à toute vitesse dans mon esprit. Avec la DMT l'hyperespace semble nous montrer tous les états du monde connectés à un présent qui résulterait sans cesse de la réalisation d'un seul de ces états. 

De la même façon que le photon est connu sous les aspects duals et incompatibles d'onde et de corpuscule, l'hyperespace semble être pour notre réalité ce que l'onde est à la particule : deux phases duales et incompatibles. Comme avec le photon, l'échange d'énergie, l'interaction, conduit à une matérialisation qui effondre la fonction d'onde tandis que la forme ondulatoire conserve l'énergie lumineuse ou les plausibilités du futur. L'hyperespace n'est pas l'espace des phase du futur, mais plutôt celui du présent compte tenu des paramètres dont je dispose. En cela, il ne peut porter de prédictions d'avenir certaines, seulement des plausibilités.

Je visite l'hyperespace en touriste existentiel. Ce que je vois, ce que j'apprends dans l'hyperespace ne m'autorise pas à exercer un pouvoir, une influence dans le monde social, dans ma réalité. Dans l'hyperespace, je ne vais pas chercher d'amour ni de relations car le monde des vivants est le seul monde actuel existant pour moi. 

Moi

je suis une petite chose abandonnée à l'onde infinie. Mon moi s'incarne dans un corps construit à partir d'éléments chimiques et d'un code ADN issu de l'évolution. Je ne peux visualiser qu'une infime partie qui est faite d'histoires et de relations: mon moi. Je peux connaître ma réalité faite d'histoire, de savoirs, de croyances, de culture etc. mais je sais que cela ne sera jamais qu'une mince partie de l'univers dans lequel je vis. Par construction il m'est impossible d'aller au-delà de cet 'horizon de mes évènements'.  Je sais que le plus important m'échappe, mais je peux quand-même parfois en ressentir la nature au travers de l'expérience de la DMT, dans cet état où "la graine se moque d'être plante". Avec la DMT l'esprit rejoint des espaces où le corps n'a plus de place ni de repères, où le corps devient même un obstacle à la connaissance. La DMT rend possible la rencontre de purs esprits avec un être vivant. En cela l'expérience est à la fois prise de conscience et expérience des dimensions immatérielles de nos existences.

Vivant, je laisse des traces, des conséquences qui tissent le quotidien autour de moi. De près ou de loin tout est interconnecté, chaque chose que je fais, chaque trace que je laisse a une conséquence qui interagira autour d'elle dans le présent ou le futur. Les gestes de mon être vivant, les traces que ces gestes laissent, sont tout ce que je peux faire pour inspirer le dépliement des choses. Bien sûr, je ne suis pas tout seul et je ne suis pas au centre, mais, que je le veuille ou non, je suis un coefficient quelque part dans cette matrice de dimension infinie qui fait que tout se transforme sans fin ni commencement. La complexité est derrière notre porte, mais hors de notre portée. 

Parmi toutes les configurations possibles dans un instant mon moi choisit, comme il peut, 'sa réalité' . Notre corps, nos actions donnent une forme aux possibles qui se présentent, que nous choisissons, et qui ouvrent à leur tour le champ à de nouveaux possibles.    

Conscience et esprit

Adyashanti:  Maintenant est juste ce qui se passe moins tout ce que vous en pensez. Après quelques taffes de changa, ou une bouffée de DMT l'espace autour de moi se peuple d'esprits et d'entités. Tous ces esprits semblent vouloir se présenter à moi pour exister dans ma conscience. Il me semble même percevoir une forme de compétition entre eux pour parvenir à exister dans mon cerveau. Les entités m'observent, m'attirent, elles cherchent et souvent parviennent à entrer en communication. 

L'esprit est tout ce qui n'est pas réalisé et donc, le mystère est la nature de l'esprit. J'entends par esprit tout ce qui n'est pas tangible, comme par exemple ce qui aurait pu être ou qui n'est pas encore.  Différents modes d'existence s'échelonnent de l'évidence du phénomène jusqu'à l'existence incertaine des réalités virtuelles. Toute chose, nous y compris, a une existence inachevée : tout est dans le demi-jour. Reste ainsi à savoir pourquoi l’existence qui nous semble donnée n’est en fait jamais donnée, mais peut devenir enfin réelle. La physique moderne nous enseigne qu'une chose n'existe qu'à travers les relations qu'elle entretient avec d'autre choses et pousse à nous interroger sur l'éventualité qu'une forme de conscience ou d'interaction participe à la construction de notre réalité tangible . Plus prosaïquement, nous vivons entourés de sons possibles que nous n'entendrons jamais, car il faudrait un choc, une action, une énergie pour produire ces sons. Il en est de même de tout ce qui ne se réalise pas.

 Selon la théorie quantique une particule subatomique peut exister simultanément en plusieurs endroits à la fois et elle n'est qu'une potentialité jusqu'à ce qu'elle soit mesurée autrement dit, réalisée ou perçue par un observateur, une conscience. Dans l'interprétation de la dualité onde/particule, Everett considère que notre univers se dupliquerait, à chaque instant, en un nombre astronomique de branches. Ces univers vivraient ensuite en parallèle, sans lien possible entre eux. Dans l'expérience de la DMT tout se passe comme si ces univers pouvaient être accessibles au moyen de l'esprit. Ce qui ne veut pas dire que ces univers puissent être utiles ou pertinents par rapport à notre univers physique et encore moins que ce qui s'y passe ait une quelconque valeur de prédiction pour le futur.

On pourrait dire que l'hyperespace permet de voir ce que sont potentiellement les choses avant l'effondrement de la fonction d'onde qui les transforme en réalité suite aux interactions que nous entretenons avec elles. Ce que l'on voit autour de nous est peut-être une forme d'esprit réalisée. Une trace, un fossile, tandis que reste tout le reste tout autour.

Que puis je faire de ces enseignements ? Quelle importance donner à ces expériences ?

Le phénomène n'est pas la nature, mais ce qui nous apparaît. Il m'est donc impossible d'affirmer que les mondes et les entités aperçues sous DMT aient une existence autonome. Par contre, il en est des visions comme des personnes que l'on rencontre dans la vie physique :  je peux établir une relation ou pas et par conséquent leur accorder une place dans ma vie ou pas. Cela n'est pas nouveau. Ainsi certaines personnes peuvent consacrer leur vie terrestre à Dieu, à une cause, d'autres à leurs enfants etc... Pour ma part, ce que je viens chercher ici est l'exploration des états de conscience modifiés ainsi que la connaissance des facultés de mon cerveau. J'aime faire jouer mes neurones à travers ces expériences tout comme en réfléchissant.

Personnellement, je ne souhaite pas prendre en compte les visions et les entités de l'hyperespace pour orienter ma vie physique au quotidien. Les circonstances quotidiennes et mes proches sont suffisamment présents pour me guider, et c'est à ell.eux que je me dois le plus dans cette vie. Aussi, une fois le trip terminé je demande aux esprits de regagner le monde des esprits et de ne demander ni ne procurer rien aux vivants. Par exemple, pourquoi deviendrais-je sorcier pour entretenir des liens avec le monde des esprits quand il y a déjà tant à faire avec le monde des vivants ? - à vrai dire, je n'ai pas vraiment trouvé de réponse à cette question-

Nos pensées ne devraient pas dépasser les bornes de la communication. Je souhaite à toustes de ne pas chercher à vivre trop, ni à "penser plus" car alors vous devrez être seul.e.s. Il faut comprendre que  comprendre, c'est souffrir, par empathie, par travail ou par incompréhension. 

Et pourtant, ce qui danse derrière la porte, c'est à nous d'aller vers ça.

Ozias

 "Toute matière tient son origine et son existence d'une force qui amène les particules d'un atome à vibrer et à maintenir leur fonctionnement cohérent dans un temps imparti" Max Planck.

Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !

Un article à lire (surtout la partie où il est question des archétypes) https://emagicworkshop.blogspot.com/2022/11/carl-gustav-jung.html

Carl Jung et les visions provoquées par les drogues https://davidprice-26453.medium.com/getting-to-the-truth-1587f982399

Une vidéo à ne pas manquer https://www.youtube.com/watch?v=4zFB5TvqodQ


vendredi 25 février 2022

Tryptamines et protection psychique

Je ne sais pas vous, mais moi avec la changa, ou la DMT, j'ai souvent une appréhension avant de décoller car je me demande toujours de quelle nature vont être les créatures que je vais rencontrer dans l'hyperespace. En fait, quand je prends la changa, la DMT, et dans une moindre mesure les champignons j'ai carrément l'impression  de 'louer l'étage aux aliens' autrement dit, de prêter mon cerveau aux habitants de l'hyperespace. Tous.tes celleux qui se sont lancé.es dans ce genre d'expérience comprennent de quoi je parle.

Après quelques taffes de changa, ou une bouffée de DMT, l'espace se remplit d'esprits, de magie, d'entités ou de déités. Certaines entités sont spectaculaires, semblables à des barbapapas immenses et vaporeuses qui s'élèvent dans le ciel d'où elles m'observent, ou bien d'immenses cortèges silencieux qui dérivent là haut dans leurs chars aériens, ou encore au ciel ces visages divins qui se tournent vers moi et m'invitent à les rejoindre. D'autres esprits sont moins monumentaux mais plus actifs, et je perçois leur désir d'accéder à ma conscience afin d'exister le temps d'une vision. Je ressens même comme une intense compétition parmi tous ces esprits qui peuplent l'hyperespace. Comme si tous recherchaient un temps de conscience disponible pour se faire connaitre et exister quelques instants dans le monde des vivants. Une troisième sorte de créatures est carrément interactive, ce sont des dieux, des sorciers, des elfes ou des bouffons qui peuvent communiquer par télépathie, apporter des enseignements et qui parfois investissent mon corps. Par exemple des rubans lumineux qui entrent par ma bouche, des elfes qui me demandent la permission d'accéder à mon cerveau 'pour une mise à jour', ou des esprits télépathes dématérialisés qui scannent mon corps et mon esprit, le 'vérifient', le désintègrent puis le recréent, bricolent mon cerveau ou s'y installent comme on installerait une appli sur un portable. 

Bien que je sois matérialiste, souvent au retour de ces excursions, je me demande si dans mon extase je n'ai pas trop ouvert mon esprit, et laissé entrer de mauvaises énergies, des pensées ou quelque esprit malfaisant. Pour voyager sereinement dans l'hyperespace, je recherche donc des protections psychiques, contre les énergies négatives, les mauvaises intentions, contre l'attachement des esprits et l'attaque psychique. La protection psychique permet de ne pas absorber d'entités nuisibles. C'est surtout une protection contre mes propres peurs et des négativités que je pourrais ancrer en moi à l'occasion d'une visualisation trop précise ou d'une expérience trop convaincante. Comme les pensées et les sentiments négatifs semblent attirer les évènements négatifs, pour une protection psychique efficace, mieux vaut se concentrer sur les sentiments joyeux, les convictions positives. Un préalable à toute session est donc l'ancrage dans mon corps, accompagné d'une respiration profonde depuis le ventre, la conscience d'une connexion avec la Terre ou avec des esprits protecteurs et des pensées positives.

On recommande par exemple la technique de la boule protectrice de lumière qui utilise la visualisation mentale pour créer un champ protecteur autour de l'individu. "Fermez les yeux, respirez doucement et aisément. Concentrez votre attention à une longueur de bras devant vous. Imaginez une boule de lumière éclatante qui s'élargit lentement et vous entoure, passant sous vos pieds et montant au dessus de votre tête, de sorte que vous soyez assis en son centre. Sentez l'énergie de cette lumière protectrice éclatante vous baigner doucement, purifiant et fortifiant votre aura. Laissez ensuite les bords de la boule durcir, comme la surface d'un cristal. Cette boule vous protègera où que vous soyez". A essayer, mais me parait plus adapté à un usage en intérieur (ce qui est difficile avec la changa).

Sinon, la respiration semble aussi toute indiquée pour purifier le corps comme le décrit l'exercice suivant: "Tenez vous debout, pieds bien ancrés dans le sol et légèrement écartés, genoux détendus et souples. Placez les mains sur le nombril en formant un "V". Respirez profondément depuis le ventre, en faisant descendre l'air dans l'espace entre vos mains. Maintenez un moment. Expirez avec un gros soupir. Sentez l'énergie négative, les sentiments destructeurs, le stress et la tension quitter votre corps sur l'expiration. Attendez un moment, puis prenez une autre respiration profondément purifiante depuis le ventre. Faites une pause, puis laissez sortir l'air, purifiant davantage votre énergie (?). Répétez au moins quatre autre fois. En inspirant, imaginez des boules de lumière accompagnant le souffle, remplissant tous les espaces de votre être d'énergie joyeuse, éclatante. En expirant, retenez cette lumière en vous".

D'autres préfèrent tracer un cercle magique (forme puissante de protection) en se servant des quatre éléments air (bâtonnets encens), feu (bougie), eau (un verre d'eau)  et terre (un caillou. Bon, ok, mais pas toujours pratique en extérieur, surtout si le vent souffle.

Certaines formules "magiques" servent plus largement à invoquer les esprits ou à leur signifier la fin de la session. Par exemple:

"Que je sente à chaque instant mes racines. Que je découvre à chaque instant les éléments assemblés en moi. Que je pénètre ainsi l'être de mon être. Que je m'accorde au grand Tout. Que je redevienne ainsi ce que je suis."  

Plus simple encore, et très efficace, une formule qui permet l'ancrage dans la confiance en soi : "Je m'accepte tel que je suis, avec toutes mes erreurs, tous mes défauts et toutes mes qualités"

Savoir comment fermer les connexions psychiques est aussi important que d'apprendre à les ouvrir. Une méthode est de taper les pieds sur le sol pour signifier la fin de la séance. on peut aussi visualiser la fermeture des chakras, comme les pétales d'une fleur au crépuscule. Ou encore, pour la fin de la session, cette formule : "Disparaissez ! Vous êtes loin de moi je ne vous vois plus. Vous n'êtes plus là. Je suis seul". 

Voilà donc quelques bonnes résolutions préalables à mes prochains voyages. J'avoue ne pas être spécialiste des rites, des formules, et du blindage énergétique. Je serais donc très heureux d'avoir vos avis et vos conseils dans ce domaine. Merci pour votre attention, vos commentaires, et à bientôt dans l'hyperespace ou ailleurs !

Ozias


PS un retour de psychonaute suite à ma question (Flower power 25 février 2022)
"Ce que j'ai toujours fait, dès ma première expérience, à voix haute, avant de consommer, c'est de demander protection et guidance aux esprits bienveillants.
Ensuite pour orienter l'expérience au mieux, une prière de base que je trouve très efficace, toujours à voix haute, c'est de demander guérison aux esprits bienveillants. Si on ne sait pas quoi demander de plus, c'est pas grave, ça ratisse large (guérison psychologique, physiologique, spirituelle...).
Je formule ça comme ça: "I ask to be freed of all things that hinder life within and around me" (ça a l'avantage de ne pas être une requête trop nombriliste).
Ensuite je demande une protection de façon un peu plus précise: je demande protection de mon esprit, de mon mental, de ma mémoire, de mon corps, de ma maison...
Se bénir soi-même, toujours à voix haute, avec coeur, bénir notre corps, notre logement, etc... C'est aussi une bonne façon d'éloigner des trucs chelou et de réharmoniser des choses à tout moment.
Faire tout ça à voix haute, c'est vraiment important.
Dans ma compréhension et perception des choses, les "esprits" nous entendent mieux si on est en plein air ou, si on est en intérieur, si une fenêtre est au moins entrouverte. Et si on est à la terre sur le plan électrique..., ça peut paraître foufou, mais bon vu la nature de la discussion... Bref, si on est à la terre sur le plan électrique, c'est à dire pieds nus dans l'herbe ou sur du carrelage en rez de chaussée, tout cela fonctionnera encore mieux, parce que notre corps fonctionnera mieux et donc rayonnera mieux, aura une énergie plus tonique, on sera mieux entendu, etc..."

dimanche 3 juin 2018

Addiction

Équation du lien sujet/objet (Lacan)
Le terme anglais 'd'addiction' a remplacé celui de 'toxicomanie' en français et a participé à la redéfinition des méthodes d'explication et de soin de ces comportements. En effet, si 'Toxicomanie' renvoie au Toxique qui est le produit 'objet' de l'addict, 'Addiction' renvoie étymologiquement à la situation d'asservissement et insiste sur le lien entre l'usager et le produit. Partant de là on réalise que la lutte contre la toxicomanie conduit  à une politique de répression des drogues tandis que le traitement de l'addiction recouvre une approche plus anthropologique, et plus humaine.

Marion Blancher, philosophe, considère l'addiction comme un mode de relation à un objet et à l'autre et en définitive à soi, qui se caractérise par l'excès, l'univocité et la répétition.  Dans son approche il n'est pas question de relation exclusive au produit ni de jouissance exclusive dans la domination de sa loi, mais d'une  relation aux autres qui n'est possible que par le l'intermédiaire d'un produit.

Être dépendant est en fait caractéristique commune à tous les hommes. Les liens sont constituants et constructifs de tout individu et de sa vie et il est impossible de s'en défaire totalement. L'étude de l'addiction consiste à distinguer les liens qui conduisent à l’autonomie de ceux qui deviennent pathologiques et mènent à l'asservissement de l'individu. 

Dans son article "L’addiction et la difficulté de vivre l’incertitude de la relation" Marion Blancher définit l'addiction comme une pathologie du lien ou plus précisément, comme un lien pathologique. Car l'addiction n'est pas une exception anormale mais une modalité particulière du développement psychique qui, comme tout autre comportement, peut s'expliquer par les lois de la nature humaine. L'addiction est un processus intrinsèque inhérent au fonctionnement humain . En ce sens, c'est moins une maladie résultant d'un écart à la norme (pathologie du lien) qu'un lien pathologique que le sujet subit à tel point qu'il ne peut développer d'autonomie singulière. 

L'addiction, une incapacité à vivre l'incertitude :
Donald Winnicott, psychanalyte, explique l'addiction par le manque d'autonomisation de l'individu lors du passage à l'âge adulte. Une 'maladie de la séparation avec la mère' en quelque sorte.  L'attitude des personnes 'addictes' serait due à une trop forte dépendance à l'Autre, quand l'incertitude que celle ci implique est vécue de manière insupportable et devient comme une disparition de soi. Pour l'addict, la seule manière de supporter l'incertitude semble de chercher une certaine autosuffisance dans la consommation d'un produit qui peut être disponible et maîtrisable à tout moment. 

Le modèle  de Marion Blancher, qui atténue la dimension pathologique de la consommation de psychotropes et met en évidence les mécanismes de compensation et d'autosuffisance face aux frustrations de la relation aux autres, recoupe une expérience personnelle que j'ai relatée sur ce blog sous le titre 'je m'isole'  et où j'écrivais à propos de l'usage de drogues :

" Ces expériences sont une cause d'isolement autant que la conséquence de me sentir trop souvent sans réponse, sans retour ou sans un signe. Seul aussi d'être en constant décalage par mes goûts ou mon âge. Ce que je fais ne compte pas, ce que j'écris met mal à l'aise et je reste sans retour, ni personne pour échanger. Trop de mails sans réponse, d'invitations qui tombent à plat, d'images sans commentaires de la part de ceux qui me côtoient. Le sentiment d'incompréhension et le silence conduisent à l'isolement [et donc à la consommation]."

Ozias
(d'après l'article de  Marion Blancher : 'l'addiction et la difficulté de vivre l'incertitude de la relation') 

"Le produit apporte une satisfaction, mais pas de sens. Le plaisir disparu, reste l'absence de sens que sait réparer le produit" 
"La drogue, c'est bien quand on ne sait pas ce que c'est" (moi)

PS: Un rêve, que j'interprète comme une représentation de l'addiction aliénante.
"J'ai en permanence un mec qui n'est pas moi mais qui est collé à moi. Il est pesant. Je le porte sur mon dos. Il m'accompagne et me suit partout bien que je le chasse. Personne d'autre que moi ne le voit. Pourtant, je n'arrive pas à m'en débarrasser. Il est très lourd à porter. J'essaie de la frapper avec un tournevis pour le faire partir mais, comme il est dans mon dos, j'ai peur de me blesser moi. Il se moquait de moi et me parlait. "Tu m'emmènes où je veux !". Comme un singe derrière la tête." Ozias

Ce rêve m'en rappelle un autre rêve que j'ai fait de façon récurrente jusqu'à ce que je dise à mon psy que je prenais des prods " j'étais en voiture, comme en cavale, avec un cadavre dans le coffre"

Chroniques de la Toxicomanie : https://beta.solid.tube/channel/cto



Drogue et violence symbolique

Distinguer consommation et discrimination Dr Carl Hart 
https://uphns-hub.ca/product/drug-use-for-grown-ups-une-conversation-entre-stephanie-et-le-dernier-livre-du-dr-carl-hart/

http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/laddiction-et-la-difficulte-de-vivre-lincertitude-de-la-relation/ 


Pour Hanna Pickard "les conduites addictives sont  comme une solution intentionnelle trouvée par les personnes pour « pallier une détresse psychologique », dans la veine de ce qu’on appelle l’automédication. Les patients manquent de liberté au sens où ils manquent de « mécanismes d’adaptation alternatifs » c'est-à-dire où ils n’ont pas de meilleure solution, au moment où ils assouvissent l’addiction, pour pallier leur souffrance."
https://www.rvh-synergie.org/images/stories/pdf/trouessin.pdf?fbclid=IwAR1lEo1Djj2RVFguCkStDLYPcyfn2pJCH62vwyKZNdI9c6tsIx4605EQQto

Sur ce blog : 
https://emagicworkshop.blogspot.com/2017/04/je-misole.html
https://emagicworkshop.blogspot.com/2017/08/pourquoi-tu-fais-ca.html
https://emagicworkshop.blogspot.com/2013/07/la-vie-anterieure.html (voir le poème 'avant')

à écouter : https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/sommes-nous-addicts-aux-addictions
à voir https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/lusage-de-drogue-14-les-processus-de-laddiction 

une vidéo qui dit beaucoup de choses : https://www.ted.com/talks/johann_hari_everything_you_think_you_know_about_addiction_is_wrong?language=fr
( https://www.youtube.com/watch?v=PY9DcIMGxMs)


lundi 18 décembre 2017

rebirth

Ce matin, séance de rebirth, avec un groupe de développement personnel. Allongé sur un tapis, sur le dos,  j'inspire:  ventre... poitrine... clavicules, puis j'expire vivement par la bouche et j'enchaîne selon le rythme donné par mon partenaire, assis sur son zafou. 
Après quelques minutes mes avant-bras sont comme paralysés et deviennent douloureux. Mes pouces, en particulier, ne fonctionnent plus. Alors je lève les bras et je commence à faire bouger mes avant-bras, mes poignets, mes mains, comme si je dansais. Puis la danse se précise, se fait transe puis extase. Je sens aussi ma bouche se contorsionner en grimaces inconnues et cela me détend extraordinairement les traits du visage. Je sens la présence d'une Energie, partout autour de moi qui me traverse et me connecte avec tout ce qui existe. Je ressens aussi la joie essentielle, immense de faire partie du vivant. 
Le dos au sol, yeux fermés, mes bras et mes jambes dansent puis je m'étire et j'étends à fond bras et jambes, mains et pieds.  Peu à peu je suis comme possédé mais pas inconscient. Je ne fais pas de bruit et je fais attention à ne pas heurter de mes mouvements mon partenaire qui assis près de moi suit ce que je fais et rythme ma respiration. Je retrouve la position d'un bébé couché sur une table de naissance. Dans la posture de 'la table' mes mains et mes pieds au ciel comme des antennes  pour capter  l' émission d'Energie. Je me sens connecté à une lumière blanche et crue qui s'étend tout autour de moi. Mes bras me semblent ecchymosés, et grêles comme ceux d'un nouveau né. Peu importe car tout en moi est joie et énergie. Je pense à ma mère qui m'a donné la vie, à son travail et ses souffrances. Je pleure, je ris et je la remercie du fond du cœur. Sentiments d'élévation, d'harmonie, de joie et de gratitude envers la vie. Sentiment de victoire aussi de m'être autorisé à aller aussi loin. A la fin de la séance je reviens à moi tout rayonnant et chargé d'énergie...

Tout au long de la semaine qui a suivi  j'ai ressenti de fortes courbatures aux avant-bras.
Dans mon lit, j'ai aussi tenté de refaire du rebirth . Mais après une dizaine d'inspirations fortes, s'ensuit une légère perte de connaissance qui interrompt automatiquement le processus. La présence d'un partenaire qui rythme la respiration et qui encourage, et celle d'une musique appropriée semblent deux facteurs clé de succès pour atteindre le stade de la transe.

Par rapport à un trip chimique, je me demande lequel des deux est le plus dangereux. Bien sûr, avec le rebirth on ne risque guère de s'empoisonner, mais on peut se poser des questions sur son état de santé mentale. Par exemple, pourquoi cet exercice a t'il eu beaucoup plus d'effet sur moi que sur les autres ? La cloison entre délire et conscience serait elle si fragile  ? Serais-je en train de ' perdre le contrôle' ? 
Les risques de tomber sous influence du groupe avec lequel on pratique, ainsi que les risques d'interprétation abusives ou de dérives sectaires sont également plus élevés que si l'on s'en tient à l'absorption d'un produit. Quoique...
Avec le LSD, le LSA ou les substances que vous préférez, les visions, les révélations peuvent être de même nature, mais restent finalement plus explicables et plus 'attendues'. Même si elle n'a pas objectivement plus de 'réalité', cette expérience de rebirth que j'ai produite naturellement, sans dopage, s'apparente encore plus à une connaissance, une révélation que ce que ce l'on peut vivre ou voir au cours d'un trip chimique.  D'ailleurs, si les grands mystiques avaient usé de drogues, ils auraient perdu toute leur crédibilité. La façon dont a tourné cette expérience ne peut être attribuée au conditionnement du groupe, qui est très hétérogène et que je ne fréquente pas régulièrement . Personnellement, je suis agnostique, et nullement porté sur l'ésotérisme ou les philosophiques orientales.
Même si je ne peux m'empêcher de penser que les sensations et les visions que j'ai eues par rebirth sont comme un 'replay' d'hallucinations déjà entrevues avec des psychotropes, cet épisode s'ajoute aux histoires de vie qui me construisent.

Joyeux Noëls et happy rebirth to you  !
Ozias

PS: Quelques prérequis pour un rebirth réussi. Pouvoir contrôler sa respiration avec une inspiration ventre, thorax, clavicule (inspiration par le nez suivie d'une expiration rapide par la bouche sans temps d'apnée).
La pratique de la danse permet de s'exprimer physiquement et d'échapper à la paralysie entraînée par la sur-oxygénation. Accepter de lâcher prise enfin, car si l'on ne se laisse pas aller à ce qui vient, le processus se bloque, de la même façon, que l'hypnotisme ne peut fonctionner que si on l'accepte ou si l'on baisse la garde. Ce dernier point demande à être en confiance et affranchi du regard des autres. Eviter par exemple de se demander si les grimaces qui viennent de si loin et qui font tant de bien sont à notre avantage ou pas. Ne pas avoir peur de passer pour un illuminé lors de la phase de restitution de l'expérience.

à lire, à voir également sur ce blog :



http://emagicworkshop.blogspot.fr/2017/05/lsa-mystique.html

https://emagicworkshop.blogspot.fr/2018/02/spiritualite-athee_16.html

http://emagicworkshop.blogspot.fr/2016/07/naissances.html

http://emagicworkshop.blogspot.fr/2015/10/nde.html

http://emagicworkshop.blogspot.fr/2015/10/psychonautisme.html


vendredi 25 août 2017

Pourquoi tu fais ça ?

Perché
Nuit des Perséïdes, extérieur nuit. Descente de calvaire sous la nuit étoilée suite à un abus d'excès. 
Au ciel descendent des myriades de lampes oranges suspendues comme à un dôme. Dans ma tête les idées, et des mondes se télescopent à la vitesse du son. 
Je ne peux plus marcher, car je suis beaucoup trop haut trop grand, et j'ai perdu tout équilibre. Je ne peux peux plus parler, car ça ne sert à rien puisque je n'ai rien à dire. Mes gestes sont gauches et n'ont plus de sens. Je me laisse guider et je me demande bien si je suis top raide ou bien victime d'un AVC. 
Entièrement dépendant de mes porteurs sobres et attentionnés, je pense que cela peut être le début du reste de ma vie. Je comprends mieux alors ces amis que j'ai croisés, pendus au bras de leur conjoint et incapables de parler ...jusqu'à la fin.
A l'issue de cette méditation  je récupère. Finalement  je grimpe aux escaliers puis dans le lit tu me demandes 'pourquoi tu fais ça ?'  (trad:  pourquoi tu te perches ?)

De la même façon que l'on ne pourra jamais faire aimer la pêche ou le vélo, et pas plus qu'une douzaine de preuves de l'existence de Dieu ont converti agnostiques et athées, je ne peux trouver de réponse convaincante (pour toi) et efficace ( pour moi) à ton  'pourquoi tu fais ça ?' Quelques éléments de réponse pourtant, juste pour se clarifier les idées, et se souvenir pour une prochaine fois.

Thèse : Les paysages intérieurs ne sont jamais ni mainstream, ni préfabriqués. Toujours surprenants, plus réels et plus engagés que ceux des parcs d'attraction ou des films. Ce que je vois, ce que je ressens est personnel, inattendu sans rien de préfabriqué ni de téléphoné. Le produit offre un moyen facile de s'arracher à la déchéance de l'impersonnalité. La consommation comporte un sentiment de liberté aliénée mais inaliénable et la joie de la transgression.

Les promenades psychédéliques sont une forme de phénoménologie de l'esprit, un moyen de vivre des expériences et d'explorer des contenus de conscience. Une porte entrouverte entre le rêve et la conscience. La clé d'une grande antichambre dans laquelle les tendances psychiques se pressent, tels des êtres vivants. Ce peut être un moyen de connaissance de soi, d'ouverture au monde et même de révélation. 
Autrement dit, une manière de penser hors de la boîte.
Plus souvent, ces 'rêveries' sont un moyen de mieux 'voir' la musique, de rentrer dans la danse, de retrouver mon corps jeune et d'être heureux simplement en dansant avec les autres, la tête dans les étoiles. Je fais ça pour me sentir vivantEt alors..., pourquoi serait-ce mieux de rabâcher devant la télé que de faire de nouvelles expériences ?

Antithèse :  La drogue est un plaisir solitaire et égoïste. C'est un moyen d'échapper ou d'éviter de subir les frustrations inhérentes aux relations humaines. La consommation de psychotropes pallie certaines difficulté à interagir et à agir avec les autres. Peut être que je fais ça parce que je suis persuadé que je ne sais rien faire avec les autres. 

Synthèse : Un extrait de la lettre que Simone Weil (militante et mystique 1909-1943) écrivit à Joë Bousquet (opiomane et poète surréaliste 1897-1950) en mai 1942.
"Chez tous ceux que le mal a touchés, la racine du mal, c'est la rêverie. Elle est l'unique consolation, l'unique richesse des malheureux, l'unique secours pour porter l'affreuse pesanteur du temps; un secours bien innocent, d'ailleurs indispensable. Comment serait il possible de s'en passer ? Elle n'a qu'un inconvénient, c'est qu'elle n'est pas réelle." .../... "Mais il faut reconnaître la rêverie pour ce qu'elle est; en même temps qu'on est soutenu, ne pas oublier un instant que sous toutes ses formes, les plus respectables en apparence par la puérilité, les plus respectables en apparence par le sérieux et par les rapports avec l'art, ou l'amour, ou l'amitié (et pour beaucoup la religion), sous toutes ses formes sans exception elle est le mensonge. Elle exclut l'amour. L'amour est réel."

En conclusion, la parole de Joë Bousquet à propos de Simone Weil : "Simone reposait dans des pensées qui m'ôtaient le repos"...

Ite missa est !
Oz

mercredi 17 mai 2017

LSA mystique

Argyreia nervosa. fleur et feuille.
L'Argyreia nervosa est une plante  «enthéogène», ce qui signifie qu'on est en présence d'une plante génératrice d'un
sentiment divin à l'intérieur de soi ou permettant d'entrer en contact avec le divin.

Curieux de ces choses, j'ai fait l'essai un dimanche, à minuit...
Avec 4 graines, couché dans le noir sans bouger à écouter du psybient au casque,  le résultat est impressionnant, très introspectif et plutôt couillu comme trip. Le LSA,  principe actif de l'Argyreia nervosa qui est une sorte de LSD, est comme un billet pour le voyage astral . J'étais là où pas, j'étais multiple. Je dirais presque qu'au cours des 6 heures de trip le voyage astral faisait mine d'excursion et j'ai vu des choses si belles qu'il vaut mieux ne pas mettre de mots dessus. Cela ne pourrait qu'être cause d'incompréhensions ou de moqueries.  

J'ai pu découvrir, mais surtout percevoir la dimension spirituelle de l'existence. J'ai aussi exploré un continuum entre les morts et les vivants. Les morts ne sont pas perdus. Ils ne sont plus, mais ils ont existé et ça c'est pour toujours. J'ai pensé: morts ou vivants ceux qu'on aime sont toujours là, c'était très rassurant. De passage chez les morts j'ai retrouvé un collègue disparu le mois dernier (emporté par une  SLA !) Il me parle, sourit, me dit de passer quand je veux. Il y avait aussi mes grands parents. Parmi les vivants je voyais clairement ceux qui m'aiment et qui comptent, des femmes surtout, mes fils.
J'ai ressenti l'Energie aussi distinctement qu'on entend chanter les oiseaux, évidente comme la chaleur du soleil. Quelque part à l'intérieur de moi, au dessous du nombril, il y avait la présence physique évidente d'une chose chaude, forte et vivante et qui bat. Le Hara ?
Sur mon corps ruisselaient des fluides subtils qui protègent, qui vibrent. Sans eux la matière devenait triste, froide, morne. Ces fluides, cette 'Energie' semblaient faits d'instants de vie que nous accrochons à la réalité du monde que nous traversons. Cette Energie nous anime, elle est indestructible. Elle est partout, mais elle est mouvante, on peut la perdre et devenir froid, inanimé, vide.
C'est ce qui m'est arrivé en pleine extase : sur le coup des 3h/4h du matin la musique s'arrête car mon téléphone surchauffe (lui aussi !). Débarqué en plein voyage astral je me retrouve dans mon lit avec un mal au bide carabiné, incapable d'avaler une gorgée d'eau, à la limite du malaise me demandant si j'allais passer la nuit ou si j'allais passer cette nuit...Bien que prêt à partir ce jour ou à y rester sans poser de question, la perspective de l'hospitalisation ou du trépas me paraissait inconvenante pour un dimanche matin en famille et ça me chiffonnait grave.
Après un malaise vagal (ou plus), un maalox et une pointe d'alprazolam j'ai pu reprendre le cours de mon trip, et retrouver, en voyant le jour poindre, cette différence, cette essence immatérielle qui change le vide en plein. C'était comme une poussière, une couleur iridescente comme la robe du calamar, une présence qui se pose sur les choses et les rend vivantes, et qu'il faut retenir. Cette vie c'est à nous de la cultiver, de la protéger. J'ai pensé "l'Energie existe, ne l'oublions pas, cultivons la". 

Ozias

Une thèse au sujet du LSA :
http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_T_2004_SCHMUCK_PIERRE.pdf

PsychonautipsLe LSA ça n'est pas un trip récréatif  soigner le setting car gros risque de bad !!!  Avec  4 graines les effets se sont fait sentir après 30mn/1heure durée environ 6h. Je n'ai pas vu venir la montée. Ensuite, compter un jour de récup'. 
Les graines rendent malade (mal au ventre, nausées, malaises vagaux, suées, respiration difficile). Prévoir, Maalox, Vogalène, anxiolitique, certificat médical et directives anticipées à jour !
Cette nuit j'ai été calamar aussi. Je bats des nageoires, j'essaie mes tentacules...
Bonus : Continuum morts-vivants, quelque chose de ce goût là : https://www.youtube.com/watch?v=1-0UuvRui40

a propos de chamanisme http://www.inspir.be/?page_id=2792 

Livre des morts http://www.faena.com/aleph/articles/leonard-cohen-narrates-the-history-of-the-tibetan-book-of-the-dead/

jeudi 13 avril 2017

je m'isole

Je sors ce soir (MD). 
D'abord je me demande un peu pourquoi, puis j'ai chaud dans les mains, et ensuite tout mon corps transpire. Puis autour de moi tout se dilate, les sons deviennent lointains et je fonds. Ne pas bouger dans la chute, attendre un peu. 
Alors tout se remet en place et je sens la musique dans les pieds et jusque au bout des doigts. Et je danse. Je danse et alors sort de moi un autre que je suis. La danse est une évidence. C'est bon de sentir que je ne suis pas vide. Plein phares, je cherche d'autres avec qui me connecter.  
Je danse jusqu'à avoir des crampes dans les pieds, jusqu'à n'avoir plus rien à dire. 
Au matin je rentre seul. Il me faut deux jours pour récupérer.

Le sur-lendemain :
-Salut, tu es allé au concert de JiPé samedi  soir ? 
-Non, j'étais à la nuit de la rave
-Ah oui, ma fille y est allée aussi. Le lendemain elle avait l'air fatiguée. Je me demande bien ce qu'elle peut faire là bas.
- ...[courbatures dans la mâchoire]

Dans ma chambre (DXM).
C'est le week-end. Je me couche au milieu de la nuit, tranquille, immobile et bien dissocié.  J'ai mis le casque sur les oreilles. Au programme des mix techno et surtout dark-house, dark-dubstep.
Les rêves arrivent. Tiens, cette fois je viens de mourir et ça me réveille. Dans la chambre je flotte, et je ne retrouve plus mon corps. Heureusement, "Dont be afraid, we are protected" dit la musique. Une autre fois je parle couramment une langue que je ne comprends pas. Et voilà que maintenant je ne sais même plus écrire la lettre E, comment écrire TigrE ?  
Une autre nuit je suis l'aiguille sur mon corps disque microsillon qui tourne comme une vie. Avec le matin ces délires prennent fin et il est l'heure de déjeuner.

(1p-LSD).
Gobé un peu moins d'un buvard. D'abord physiquement agréable, puis sensation de 'speed' au niveau du ventre, comme une tension. Mon 'cerveau d'en bas' ne semble pas apprécier le produit. Pas d'hallucination sonore, visuellement rien de bien spectaculaire non plus à part les pierres du mur d'en face qui se couvrent d'une sorte de mousse brillante. Comme je suis parcouru de tensions nerveuses dans l'abdomen et que mon corps a du mal à réguler les impressions de chaud et de froid (effet classique des psychédéliques), sans me poser de question je laisse le ventre et le cœur gérer mon métabolisme tandis que je focalise mon attention sur ce qui se passe dans ma tête. Cette dissociation, facile avec les psychédéliques, me donne à croire que le corps et l'esprit sont deux entités distinctes. Physiquement, je ressens mon corps posé comme un tas dans le lit  tandis que mon esprit rejoint un espace grand comme un ciel fait de formes colorées qui rappellent les photos des galaxies. L'ectoplasme de mon esprit s'y dissout et je m'y disperse. De nouvelles pensées, discordantes et qui ne semblent pas les miennes prennent alors place entre mes oreilles. Étrange sentiment de m'être perdu, dissout dans l'éther. Je laisse faire...  
J'ai trouvé ce trip dissociatif, avec un passage intéressant mais suivi d'une descente trop longue et fatigante malgré l'aide de l'alprazolam.


Ces expériences sont une cause d'isolement autant que la conséquence de me sentir trop souvent sans réponse, sans retour ou sans un signe. Seul aussi d'être en constant décalage par mes goûts ou mon âge. Ce que je fais ne compte pas, ce que j'écris met mal à l'aise et je reste sans retour, ni personne pour échanger. Trop de mails sans réponse, d'invitations qui tombent à plat, d'images sans commentaires de la part de ceux qui me côtoient. Le sentiment d'incompréhension et le silence conduisent à l'isolement. 

J'ai pensé en anglais que "from pyschonaut to psychopath there is a path" et je pense qu'en français on pourrait traduire ça par "la came-isole". Pourtant mes cheveux poussent et je ne sais pas toujours pas avec qui partager ma situation, alors  je continue doucement, et je ne bois pas, et je ne fume pas.


Merci pour votre lecture, vos mots



"L'intoxiqué s'épanouit jalousement dans un monde qui n'a plus de sens que pour lui et réduit à leur strict minimum les communications extérieures. Il va à l'essentiel; il est souvent à se taire. Les autres se détournent de lui sans qu'il souffre de solitude. Isolé sur les cimes, ce qu'il aperçoit dans la vallée de larmes en contrebas, ne lui laisse au coeur aucun regret. La scission a eu lieu 

dimanche 19 février 2017

fckng serious

"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit"
Ce soir, clubbing techno-minimal avec Boris Brejcha au ZigZag (Paris VIII).  
La piste est vaste, circulaire, le parquet ciré attend. 
Minuit passé, warm-up. Dans la salle ça déboule et ça glisse déjà. Décor assez simple, comme le look des gens qui étaient dans la queue, certains venus de loin pour cette soirée. Sur les tables, des seaux à glacer sont grands comme des bidets.
Public middle-class, plutôt bien rangé, blanc et jeune. Je suis même frappé par le peu de visages étranges autour de moi. Pas de déguisement ni de maquillages baroques, peu de talons hauts. Quelque part un mec danse avec un laser multicolore dans la bouche...
Jeu de lumière à tendances tricolores. Forêt de smartphones brandis à bout de bras pour un selfie avec ou sans Boris. Autour de moi je capte plus de likes que de french kisses. La musique n'est pas trop forte (on peut s'entendre sans coller les lèvres au pavillon de son interlocuteur). Le son est de qualité variable selon où on se trouve (attention aux balcons ! le meilleur son c'est depuis l'escalier qui descend au parterre).
Je savoure un grand sentiment de liberté. Je me sens vivant, plongé dans un grand bain de jouvence -eaux/elles-, et je me sens seul aussi. C'est vrai, dans ces bals technos je me demande toujours si je suis seul à être seul. C'est vrai que je viens toujours seul et un peu sans trop d'envie de tout quand même. Alors, je danse avec une fille qui porte des 'lunettes pas de soleil', comme moi.  Souris moi, montre moi tes dents, souris moi, montre moi dedans. Autour de moi les danseurs sont cools, souriants, sympathiques. De temps en temps je cale l'un d'eux sur une banquette car il penche un peu trop, je retiens un autre qui a raté une marche. Alors que j'avais piqué du nez une jeune fille m'embrasse gentiment.
La musique, les lumières et tout le monde danse cette nuit.

5h40. 'Paris s'éveille' et je rentre. La lune est gibeuse, un oiseau chante.
Je marche et je réalise toute la chance que j'ai d'être ici, instruit, libre et avec un bon lit qui m'attend.

"Ne savez-vous pas qu'il vient une heure au milieu de la nuit où tout le monde doit faire tomber son masque." Søren Kierkegaard
" Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour" (Jacques de Bascher ?)


Autres sorties sur ce blog : http://emagicworkshop.blogspot.fr/2016/05/je-sors-ce-soir.html
 et aussi   https://emagicworkshop.blogspot.fr/2017/04/je-misole.html




mercredi 11 janvier 2017

DXM

Le DXM (Dextrométorphane) est un opiacé de synthèse, utilisé en médecine comme antitussif. Contrairement aux autres opiacés il a un puissant effet dissociatif et hallucinogène et il est vendu sans ordonnance. DXM c'est aussi le titre du livre de Laurent Gersztenkorn, DXM paru chez 'Mon petit Editeur'  en 2011.

Laurent Gersztenkorn  c'est pour moi le Guillaume Dustan de la défonce. Même si le style est beaucoup plus plus lyrique que chez Dustan, DXM est une 'chronique défonces'  jusqu’au-boutiste comme  'Dans ma  chambre' ou 'je sors ce soir'  (de Guillaume Dustan) sont des chroniques  'pédés'  jusqu’au-boutistes. Les deux auteurs partagent un engagement total et aussi une même recherche initiatique des possibles, et de la limite. Le slogan olympique « Citius, Altius,Fortius » est quelque-part leur devise et leurs "exploits" ne sont pas à la porté de tout un chacun. En matière de purisme Gersztenkorn et Dustan atteignent tous deux l'excellence et une même hauteur de solitude. Certaines scènes comme une visite de Noel aux parents se retrouvent d'ailleurs chez les deux auteurs. Chacun est dans son genre champion dans sa spécialité et veut ne rien nous épargner.

Ce qui me plait dans "DXM" c'est que la défonce n' y est pas réduite à une simple addiction, ni un usage, mais  constitue un choix, une voie. La défonce est la spécialité de Laurent Gersztenkorn, son centre d’intérêt et son moyen de s’extraire du monde 'réel' qui ne l’intéresse pas (LG utilise les drogues pour "sortir d'un univers commun, banal à pleurer jusqu'à la mort"). Se défoncer ne l'empêche ni le dispense de penser, de lire de la philosophie, de faire du théâtre, d'écrire. Par contre la réussite et donc la domination sociale ne constituent pas la finalité de ces activités. C'est plutôt une attitude de dandy esthète en quête de connaissance et de liberté. 
"Il me faut regarder mon besoin d'évasion et de liberté non pas comme un asservissement à la drogue mais comme une ouverture totale de tout mon être sur l'univers exalté !"
Bien que très lyrique, Gersztenkorn évite aussi le new-age fumeux ou le trip mystique gonflant que l'on retrouve chez de nombreux auteurs (Castaneda par exemple avec "le diable et la petite fumée". Ses références sont Nietzsche, Foucault; c'est plus solide, et moins fumeux.
Par ailleurs 'DXM' est précieux car il aide à différencier les différentes façon d'utiliser les drogues. Le psychonautisme n'a rien à voir avec la dépendance à un produit. Les utilisateurs ne sont pas tous des toxicomanes. La toxicomanie n'est pas qu'un symptôme psychique comme le répètent trop facilement les psy ou l'OMS et les médias.
"Les psychiatres ne comprennent pas le principe de réalité; se droguer n'est pas un mal de société en soi, ni une échappatoire, ni un principe, mais une culture qui nourrit l'art et la beauté encore que tout dépende des substances et des individus" (p11).

Voici donc un nouveau livre sur la drogue. Plus cultivé que 'Portrait du jeune homme en fumeur de crack', moins gonflant que du Castaneda, sans visées éducatives et morales comme l'Herbe bleue ou Flash. Moins élégant pourtant que les 'rêveries du toxicomane solitaire' (écrites par Anonyme et publiées chez Allia ) que je recommande au passage.

Etant grippé alors que je lisais ce livre, j'ai vérifié personnellement l'efficacité du DXM pour ce qui concerne les toux sèches et les effets secondaires...
A ce sujet, voici quelques idées de lecture si vous avez la grippe :

http://www.psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Livres_stup%C3%A9fiants_:_les_livres_qui_parlent_de_drogues