lundi 16 mai 2016

Je sors ce soir

Rave party :

A l'arrivée, la Maison Condés assurait l'accueil sur la route. Plusieurs estafettes, brigades cynophiles et chiens surexcités jappaient sur des camions de teufeurs arrêtés dans la montée. Sur place, ambiance cool et festive, bonne sono, beaux éclairages. Les gens sont souriants, cools, agréables. Pourtant, à mon âge, ça manque un peu de confort. D'endroits où poser son cul, de toilettes décentes, d'abris du vent et du froid. Chaises longues et couvertures auraient été bienvenues. D'ailleurs dès 11h l'espace chill-out était blindé. Après 2h de danse et un abus de Red-Bull, les crampes se sont mises de la partie. Bien perché, j'ai besoin de confort.

Les stands de bouffe étaient bien moyens : Merguez/chipo ou crêpes salées/sucrées. Pas grand chose pour les vegans. La file d'attente est longue sur les stands. Pas de serviettes pour la crêpe, pas la patience d'attendre un thé chaud et pas de lavabos. De toute façon, avec le Pass-bracelet qu'on avait scotché au poignet, se laver les mains n'était pas recommandé. Pas très new-age tout ça.
Tout au fond du site, le stand de réduction des risques (keep smiling ?) propose kits d'injection, kits pour fumer, pailles à usage unique, préservatifs pour fille et des sac à crottes pour chien (enfin non, pas le dernier je crois).
Devant la musique y'a des filles qui dansent très bien. Au milieu des danseurs un groupe cherche à la lumière d'un portable un ecta sur le sol. 

Le retour à vélo sous la voie lactée est tout simplement grandiose.

rave party 1
rave party 2

Nightclubing

ça commence vers minuit avec un warm-up inspiré mais interminable. Le show ressemble à du  Kraftwerk, mais en plus dansant. Pas de teufeurs ici. A mes pieds, mes ' Nike concept 2.0' sont carrément à leur place.
Moi, je ne sais pas trop quel est mon statut ici... chroniqueur peut être ?
Les danseurs se repèrent, s'évaluent, s'imaginent. Je suis hors jeu, enfin, hors concours. Comme la musique est forte, pour se parler et s'entendre les gens se touchent de la main, du bras.
Jusque sur la piste, les SMS ne cessent. Danse avec ton smartphone, une fille sur les épaules, vite un selfie et hop sur FB.
Les toilettes débordent de monde, et pas que.
Dans la salle c'est un peu Ibiza. Sans message ni projet, mais le son est excellent. Plaisir du son, des basses de la danse, des danseurs. Comme le disco, mais plus appuyé quand même.
Plus tard dans la soirée, ça pègue sous les pieds et des fois aussi ça glisse. Ici un pied colle et l'autre glisse.
La queue au bar, la queue aux toilettes et la queue au fumoir.
Au retour, l'aube est remplie d'oiseaux.

Night clubbing 

vendredi 22 avril 2016

Peter Fischli et David Weiss

Cette semaine, visite de la rétrospective Weiss et Fischli au Guggenheim de New-York.
Weiss et Fishli sont deux artistes Zurichois dont l'un est mort (Weiss) en 2012. Leur art décalé, qui s'inspire des objets les plus anodins est plein d'un humour toujours frais et caustique.
Exhibition de ce duo d'artistes post punk aussi créatifs que récréatifs :

La série "soudain, cette vue d'ensemblecommencée 1981 regroupe des centaines d' illustrations (20x30cm maxi) en argile crue qui prennent leur sens en lisant leur titre. La facture est toujours naïve, le propos souvent ironique.
Deux singes incapables de comprendre le mystère du monolithe
Premier jour d'école
Monsieur et madame Einstein après la conception de leur fils, le génial Albert
Construction/déconstruction
Mick Jagger et Brian Jones rentrant chez eux satisfaits après avoir composé "I can't get no satisfaction"
Des vidéos et du cinéma expérimental
Ici, un extrait du cours des choses (1987). 

Des équilibres précaires
Ce sont des prises de vue d'équilibres précaires réalisés à partir d'objets banals, bien dans l'esprit Dada.
Les trois sœurs
Un nouveau jour commence

dimanche 10 avril 2016

Statistique épidémiologique du VHC


Voici une étude qui montre que le traitement de l’hépatite C est un moyen de prévention de la transmission virale chez les usagers de drogue par injection. Un article technique, mais qui fait voir comment est quantifiée l'impact d'une action, quels éléments aident à prendre une position, une décision.

Les épidémiologistes ont ici modélisé l'évolution du taux de prévalence (proportion de porteurs chroniques de VHC dans une population) selon différents moyens de lutte employés contre l'épidémie. Les critères d'efficacité sélectionnés sont le taux de prévalence (dans 10 ans) et le nombre de cirrhoses avec complications (décompensation, Carcinome hépato-cellulaire) après 10 ans et après 40 ans d'hépatite.

Sept scénario font varier des facteurs tels que la généralisation du dépistage, l’accès aux soins et au suivi médical, l’amélioration de l’observance du traitement, et le traitement de tous les usagers y compris ceux atteint de fibrose minime (< F2). 
On y apprend notamment que la France est l'un des pays où le dépistage est le plus pratiqué.
Le résultats sont évidents : faire quelque chose c'est toujours mieux que rien. De plus, le scénario qui regroupe l'ensemble des facteurs d'amélioration (dépistage + accès aux soins + observance ttt + traitement à tous les stades de la fibrose) est celui qui donne les meilleurs résultats. Ainsi, d'après le modèle utilisé,  le nombre de porteurs d’hépatite C -
parmi la population d' injecteurs de drogues- passerait de 42,8% actuellement à 7% si toutes les mesures étaient appliquées. Le nombre de cirrhoses avec complications liées au VHC baisserait de 15 % (après 15 ans de VHC)  et de 29% (après 40 ans de VHC) !
Cette conclusion fait l'hypothèse que tous les porteurs d'hépatites diagnostiqués acceptent de suivre un traitement, que l'efficacité du traitement est de 100%, et que le traitement est immédiatement disponible pour tous les testés positifs. 
En effet, la question du traitement de tous les stades de fibrose en une fois reste une hypothèse  pour des raisons de coût mais aussi d'approvisionnement et de logistique du système d'accompagnement médical. De même les auteurs notent que la disponibilité de traitements bien supportés et efficaces pourrait conduire à  une banalisation des pratiques à risque (échanges des seringues) à l'instar de ce qui se passe pour le HIV avec la remise en cause du préservatif. 

En définitive, il n’y a pas de bon ou de mauvais malade de l’hépatite C, comme il n y a pas de coupable ni de victime. Il n'y a que les réalités et les actions qui comptent. 

D'autre part, il est évident que l'approche médicale doit être complété par la prévention de risques auprès des injecteurs (kits d'injection stériles, traitements de substitution, salles d'injection,...).

Auteurs : A Cousien, VC Tran, S Deuffic-Burban, M Jauffret-Roustide, JS Dhersin, Y Yazdanpanah : Hepatitis C Treatment as Prevention of Viral Transmission and Liver-Related Morbidity in Persons Who Inject Drugs


Source
http://www.soshepatites.org/2016/04/05/hepatite-c-puisquon-vous-dit-de-traiter-les-toxicomanes/
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiSm7j52oPMAhWJZpoKHeA2ATQQFggoMAE&url=http%3A%2F%2Farxiv.org%2Fpdf%2F1506.02987&usg=AFQjCNGcsKoPLS6RPDDs2XZ1qPy052IWag&sig2=VIh-8vTUVxLvZbeCGCYvZg
http://www.pnas.org/content/111/45/15867.full.pdf

un article clé sur l'histoire de l'hépatite C : https://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/les-grandes-lecons-de-lhepatite-c-0

lundi 4 avril 2016

points de vue

En matière de 'beau', tout est question de point de vue et de regard plus que d'oeil.

Alberto Seveso est un photographe et artiste digital  italien. Ici il a photographié  des vernis colorés qui coulent dans de l'eau.
 



Jan Erik Waider, photographe et designer allemand s’intéresse aux paysages nordiques. Ici son travail porte sur la texture de la glace, et son graphisme.




Max Serradifalco est un photographe italien spécialiste des prises de vues aériennes et satellitaires. Ici trois paysages vus d'en haut et sans retouche.



Quelques idées de créativité : https://www.behance.net/

dimanche 20 mars 2016

Les infaux

Quelques liens pour mieux s'informer, décrypter l'information en un clic et rester dans la course 24/7.

Généraliste et généralement bien informé ledailyberet 

Bien à jour sur l'actu et les élections : Buzzbeed   https://www.buzzbeed.com/

Le Gorafi : La presse Française généraliste. De l'infaux en continu.

L'écho de la boucle: une info différente sur la région de Besançon

http://sud-ou-est.fr/ : Si vous êtes plus ou moins au Sud-Ouest

Le Bilboquet : journal du temps perdu (pour le dimanche)

Corse machin : L'infaux corse.

Ravelations Ravelations, la source d’infos incontournable, alternative et originale spécialisée dans la musique électronique, le clubbing et la rave culture.

Sciences : Sciences Info , l'info scientifique qu'il vous faut

Complots faciles : le conspirationnisme pour les nuls

Les infaux de Belgique

Les infaux du Québec

Infaux internationales pour anglophones

Tous les journaux d'infaux (ou presque)
http://www.topito.com/top-sites-infaux-parodique-gorafi

L'infaux qu'il vous faut

http://www.actubis.com/
 
http://www.les-infaux.fr/

https://bellega.wordpress.com/

https://edukactus.wordpress.com/

La déclaration. Edouard Levée.

mercredi 9 mars 2016

Six choses à ne pas dire*


La famille, les amis, l'entourage font tout pour nous encourager quand ils savent que nous sommes porteur d'une hépatite C. Pourtant beaucoup ne comprennent pas que nous traînons cette maladie depuis des années. Alors, parfois, pour rassurer ou par négligence ils peuvent dire n'importe quoi. Les médecins eux même peuvent avoir des paroles tellement absurdes qu'elles donnent envie de partir en courant. Peut être avez vous noté par vous même quelques phrases de ce type.


"C'est pas grave, c'est une maladie qui se soigne très bien aujourd'hui". 
C'est vrai que les nouvelles drogues sont efficaces, par contre le diagnostic de positivité change radicalement la vie et le traitement de l'hépatite n'est toujours pas une partie de plaisir.


"Mais tu es sûr que tu es malade toi ?  tu as une mine superbe." 
C'est plutôt flatteur, mais ça ne fait pas plaisir. Ce n'est pas parce-que le foie n'est pas encore complètement détruit que nous ne ressentons pas de symptômes. Les pertes d'appétit, nausées et la fatigue physique et mentale sont gérables mais handicapants.

"C'est une maladie contagieuse, tu pourrais faire attention quand même." 
Le virus de l'hépatite C se transmet par contact sanguin c'est à dire par transfusion, ou échange de seringues. Exceptionnellement en cas de contacts sexuels traumatiques.

"Je connais quelqu'un qui avait une hépatite et qui l'a soignée qu'avec des produits naturels" 
Dommage, mais une fois que le virus commence à répliquer dans le foie il n'existe pas de régime, pas d'herbe, ni de vitamine qui puisse l'arrêter. Bien sûr un régime adapté permet de limiter les dégâts en attendant le temps d'un traitement antiviral adapté.

"Si tu te bougeais un peu plus, ça ne te ferait pas de mal" 
OK, mais il faut tenir compte que du fait que le virus fatigue, et que se savoir malade n'est bon ni pour le moral ni pour le dynamisme.

"Et maintenant que tu es guéri, on n'en parle plus".
A l'issue du traitement le virus peut bel et bien avoir disparu, mais le foie peut avoir des séquelles. Le traitement lui même est souvent fatiguant. Il faut souvent plusieurs mois, voire plusieurs années pour retrouver un nouvel équilibre, une nouvelle santé.

http://emagicworkshop.blogspot.fr/2012/08/sans-toi-ma-fievre-je-suis-bien.html
http://emagicworkshop.blogspot.fr/2012/04/cruiser-interferon-ribavirine-le.html

* Article traduit de l'anglais. Karen Hoyt HepatitisC.net Juillet 2015