lundi 7 octobre 2013

Il était un foie...Histoire.

Tous les mammifères, tous les vertébrés ont un foie, donc moi aussi. De fait je me pose documente à son sujet : à quoi ça sert, qu'est ce que ça mange, quelle est son histoire ?... Tout frais tiré du site archéologique de google, une petite histoire du foie, illustrée bien-sûr.

Le Foie dans l'antiquité

Prométhée enchaîné. Theodoor Rombouts.
La mythologie s’intéresse au foie depuis la plus haute antiquité. Le héros le plus connu de nos jours, saint patron des hépatants est Prométhée. Promethée est un demi-dieu voleur de feu condamné par Zeus a se faire dévorer le foie par un aigle à longueur de journée. Sa souffrance devient ainsi infinie, car chaque nuit son foie repousse (cet aspect du mythe laisse supposer que les Grecs anciens avaient découvert que le foie est l'un des rares organes humains à se régénérer spontanément en cas de lésion).


Amset. Tête de vase canope.

D'après mes fouilles dans google, le plus ancien saint patron du foie est égyptien.  
Dans la mythologie égyptienne Amset (aka Imsety ou Imsti ou Imset ou Mesti ou Mesta) était l'un des quatre fils de Horus. Son rôle était de protéger le foie des morts, ce qui est à mon sens une thérapie bien tardive. Amset était protégé par Isis en personne, pourvoyeur de vie et de nourriture éternelle. Ses trois frères qui sont Kébehsénouf (le faucon), Douamoutef (le chacal), Hâpi (le babouin), veillaient respectivement sur les intestins, l'estomac, le poumon des morts.




Carte du foie en terre cuite. Babylone.
La Kabbale hébraïque définit nefesh, l'âme sensible, végétative. Sa situation physique est le foie et son poste d'écoute est le cerveau. 'Nefesh corresponds to the Liver (Kaved in Hebrew), or in other words, the Liver is the mishkan (the main dwelling place) of the Nefesh. The mishkan of the Ruach is the Heart (the Lev), and the mishkan of the Neshamah is the Brain (Moach).'

En Mésopotamie, chez les Assyriens et les Babyloniens, le foie, considéré comme le siège principal de la vitalité et des émotions, était examiné pour interpréter des présages et des prières. Ézéchiel 2 I :2 I , 22. Des scribes attachés aux temples pratiquait l’hépatoscopie, un examen visuel du foie en vue d'une interprétation et de la rédaction d'un rapport. Ce procédé était réservé aux grands dignitaires pour les affaires du royaume. Des foies d’argile sur lesquels les apprentis assyriens s’exerçaient sont conservés au British Museum. 

Chez les étrusques, tres proches de l'ancien orient, loin des croyances helléniques ou romaines, la religion perpétue un savoir et un rituel très strict qui réglemente vie privée et vie publique "la disciplina etrusca" se base essentiellement sur les rapports entre le macrocosme et le microcosme. La "discipline" pratiquait l’haruspicine ou examen du foie, siège de la vie. Le foie, organe capital de la vie, est un miroir de l'univers.

Une maquette d’un foie en terre cuite a été découverte à Faléries, montre sur son lobe gauche un sillon léger qui, en Balylonie, indiquait et concrétisait la présence divine. En 1877 fut trouvée près de Plaisance une maquette hépatoscopique en bronze très détaillée.



La face convexe du foie est divisée en deux lobes portant les noms étrusques du Soleil et de la Lune, séparés par la ligne d’une orientation nord-sud. Sa face concave compte des cases intérieures, également orientées; seize cases extérieures, sur le pourtour du foie, contiennent des noms de divinités qui se rapportent aux divisions cardinales.
Le foie était considéré comme le siège et l’organe du feu de la vie. Au moment du sacrifice, la nature ordinaire de l’organe animal devenait sacrée. Le foie se faisait alors miroir de l’harmonie universelle.

* http://hepatata.free.fr/dossiers/Le%20foie%20antique.htm
Enfin, en langage Zulu, le même mot , Isibindi , désigne le foie et le courage.

Fort de si doctes lectures je ne dirai plus , 'mon foie connais pas'.

Ozias

"Foie vient du latin ficatum parce qu'on engraissait les oies, pour le foie gras, en les nourrissant de figues. Ainsi un organe noble ( peut-être le plus noble de tous : le cerveau est discutable) a tiré son nom d'une antique méchanceté de l'homme. Il y a une éclaboussure de sang sur l'origine de tout ce que fait l'homme."
Ceronetti.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire