vendredi 1 novembre 2013

Camera obscura.

J'ai déjà consacré plusieurs posts à l'esthétique et de la sensibilité particulière à l' interféron, cet assombrissement général et cette mélancolie, que provoquent ces injections hebdomadaires. Journées sombres et nuits blanches sont alors de rigueur, et de saison comme en ces temps ci.
Pour illustrer le tableau, et pour le plaisir, voici quelques images belles et remarquables à l'image de la tristesse et de la mélancolie où porte l'interféron.

Erwin Olaf présente à la galerie Rabouan-Moussion une série de photos prises à Berlin. Pour cette série d'images Erwin Olaf a photographié de jeunes enfants affublés de vêtements anachroniques chargés de significations historiques ou ambiguës. Les décors sombres et l'architecture berlinoise 1920 créent des ambiances sombres propices aux tensions que dégagent ses personnages savamment mis en scène.  Ces images sont une réflexion sur le lieu du pouvoir et de l'histoire qui s'inscrit tant dans les décors et les masques que dans les personnages qui les portent bien que tout les oppose.  A noter enfin la présence récurrente d'escaliers  qu'Erwin Olaf ,avoue avoir  souffert  à  gravir lors des séances de repérage . Pensées ici aux hépatants anémiés de la ribavirine. 
"You need to try to master the ability to feel sad without actually being sad."










Référence Berlinoise et ressemblance chromatique: Otto Dix peintre expressionniste de l'Allemagne des années 20.
Otto Dix. Salon.
Pour finir sur un trait d'humour (noir) tout en restant dans le même registre (sombre),  trois photographies du Suédois Peter Lundström extraites de la série  « Circus Depression ». 
Ces images séduisent par leur aspect tragico-clinquant, renvoyant des clowns aux allures de Ronald McDonald dans les méandres des consciences agitées des humains dissimulés sous le costume. Ici, successivement  'Ballons',  'Les bananes' (la sortie), 'Ils n'arrêteront jamais'.





Joyeuse Toussaint !
Ozias

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