mercredi 18 janvier 2017

Politique

Koch brothers . Milliardaires libertariens.
Le forum économique mondial (WEF),  réunit actuellement à Davos en Suisse des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète.
A cette occasion OXFAM, une ONG très 'people' (Scarlet Johansson a longtemps été son ambassadrice) et sur laquelle je n'ai pas vu grand chose concernant le financement, fait paraître un rapport qui dénonce la concentration indécente des richesses dans le monde actuel. "Une économie au service des 99%"

Le constat de départ, c'est que depuis 2015 les 1% les plus riches détiennent autant de richesses que tout le reste de la planète. (source crédit Suisse "Global wealth databook 2016"), 'ce qui rend la stabilité mondiale illusoire" (Barak Obama ONU septembre 2016). Rien de subversif ici. Face à ces inégalités qui menacent de disloquer nos sociétés, pour OXFAM le défi consiste "à proposer une alternative positive qui n'exacerbe pas les divisions". "Une économie au service des 99%" analyse donc comment les grandes entreprises et les plus fortunés alimentent la crise des inégalités et ce qui peut être fait pour changer la donne (p3).

Les grandes entreprises jouent un rôle capital dans la création de ces inégalités car en vue de maximiser les rendements de leurs propriétaires et actionnaires fortunés elles exploitent au maximum leurs travailleurs et fournisseurs au nom de "l'intérêt du consommateur" et échappent à l'impôt par le biais de "l' ingénierie fiscale". 
Ainsi, dans les années 80, les producteurs de cacao recevaient 18% de la valeur d'une barre chocolatée, contre 6% aujourd'hui. 
Parallèlement, les taux d'imposition sur les sociétés sont en baisse partout dans le monde. Apple aurait été imposé à seulement 0,005% sur les bénéfices réalisés en Europe en 2014. Pour les pays en développement, l'évasion fiscale entraîne chaque année un manque à gagner estimé à 100 milliards de dollars.

L'objectif de ces entreprises, et de la plupart des entreprises industrielles et commerciales est de maximiser leurs bénéfices afin d'optimiser la rentabilité de leurs actionnaires. Ainsi Royaume Uni, la part des bénéfices revenant aux actionnaires qui était de 10% dans les années 70 est aujourd'hui de 70%. Cette hausse des dividendes profite aux plus riches puisque la majorité des actionnaires font partie de la frange la plus aisée de la société.

Une bonne partie des plus fortunés utilise également son pouvoir, son influence pour accaparer les politiques et s'assurer que les règles adoptées lui sont favorables. Certains utilisent leur fortune pour acheter les décisions politiques qui les arrangent. Les dirigeants politiques rivalisent donc de zèle pour attirer les plus fortunés en bradant la souveraineté des états qu'ils gouvernent. L'exemple de Jean-Claude Junker nommé champion de la lutte contre l'évasion fiscale en Europe alors même qu'il est acteur des LuxLeaks fait penser au braconnier devenu garde chasse. L'inculpation d'Antoine Deltour, le lanceur d'alerte des Luxleaks rajoute une couche d'indécence à l'iniquité du système.

La nocivité du néolibéralisme est maintenant dénoncée par le FMI lui même qui déclare que: "Au lieu de générer de la croissance, certaines politiques néolibérales ont creusé les inégalités au détriment d'une croissance/développement durable".

Alors, cessons d'écouter, cessons de croire le catéchisme néolibéral qu'on nous rabâche depuis 40 ans et selon lequel le marché a toujours raison et le rôle des états doit être réduit le plus possible, que la richesse témoigne d'une réussite, que les inégalités sont justes et naturelles, que la croissance du PIB est un objectif sacré et que les ressources de la terre sont illimitées.
L'économie et la création de richesse à laquelle nous participons tous doit profiter au 99% de la population et plus seulement aux 1% les plus riches.
99% de tous les pays, unissons nous !

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