lundi 30 mars 2020

Confinement

26 mars 2020

Je ne regarde pas les vidéos, hier soir je ne savais même pas que Micron parlait. Je ne sais même pas penser si cette crise est une surréaction sociétale ou un tsunami sanitaire. Pourtant cette crise est bien réelle, et je ne peux y échapper. 

Sentiment d'être dans un avion sans moteur, sanglé sur mon siège à attendre l’atterrissage...
Le matin au réveil je gamberge, dans la journée je me dis que je ne suis pas à plaindre, la vie est toujours aussi belle, puis avec le soir le noir revient doucement. Je dors bien.
Beaucoup (trop) de temps sur Facebook, qui avec Whatsapp est devenu mon seul lien social. Peur de la TV et de son manque d'humour, de recul, de diversité. Partout des tonnes d'infox, de polémiques et de scandales (les masques, les tests, la chloroquine etc).

Pas d'ennui ici car je vis retiré toute l'année et donc j'ai l'habitude. Mais depuis que c'est "la guerre", plus un bruit. Plus d'avions dans le ciel. Tout est au ralenti, en vol plané.

En fumant le soir face aux montagnes, je réalise que la performance c'est la fragilité (notre société complexe et mondialisée par exemple) et qu'en même temps, "on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça." ( Alice au Pays des Merveilles - hypothèse de la reine rouge).

Je me dis aussi que nous traverserons tout cela (Inch Allah), que Le plus précieux c'est celleux qu'on aime et celleux qui nous aiment, et que le bonheur c'est de se sentir vivant.

Ozias





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