leur cancer, ou encore des guerres hépatiques où la niake de l'hépatant finit par avoir raison du dragon après moult années de batailles interféronnées.
Certains s’opposent toutefois à cette «tyrannie» de la pensée positive. En 2004, l’oncologue américaine
Penelope Schofield a publié une étude démontrant ’absence de lien de cause à effet entre l’optimisme des patients atteints d’un cancer des poumons pendant leur traitement et leurs chances de survie. «Nous devons nous demander très sérieusement s’il est encore admissible de promouvoir une attitude optimiste qui équivaut à imposer au patient une croyance aveugle en des chances de survie accrues. Si un patient a un regard pessimiste sur la vie – et sa maladie – , nous devons accepter ses sentiments et même les reconnaître».
"Si un patient se force à adopter une pensée positive, il risque de refouler d’autres émotions. Une personne qui enfouit son chagrin et se force continuellement à mordre sur sa chique pour donner une image positive, reste confrontée à ses craintes, ses angoisses. Chaque personne a sa propre manière de gérer ses émotions. Le plus important est de les exprimer pour atteindre une certaine sérénité. Par ailleurs, on sait que les personnes qui répriment leurs émotions ont plus souvent des plaintes psychosomatiques que celles qui les expriment.»
Ainsi Je ne n'ai jamais compris les félicitations que j'ai pu recevoir pour ma guérison car je n'ai rien fait d'extraordinaire pour cela. J'ai eu de la chance, tant mieux, mais je n'ose guère en tirer fierté. Je pense à ceux pour qui les choses se passent moins facilement. Le traitement ne les a pas épargnés non plus et autant que moi ils font leur possible pour s'en sortir. En matière de santé et de guérison le patient ne controle pas grand chose. Ainsi le terme de 'combat' mené contre une maladie m'a toujours paru bien ambigu. En effet, qui dit combat dit vaincu et le vainqueur est celui qui s'est le mieux battu. Dans le contexte d'une maladie cette approche risque de culpabiliser injustement le patient qui n'a pas eu la chance de guérir. Bref je me sens très humble face à la maladie et très heureux aussi d'avoir viré ma 'crevette'.
De la même façon, La réflexion la moins apte à calmer une personne anxieuse est de lui dire de se calmer. En réalité, cela peut même faire empirer la situation. D'après Todd Farchione, une recherche démontrerait qu'essayer de se calmer en plein milieu d'une crise d'anxiété peut en fait augmenter la réaction émotionnelle originelle sur le moment. Au final, en tentant de ne pas avoir peur, la personne concernée peut être sujette à une réaction plus intense à ce qui l'effraie.
Plutôt que d'encourager une personne atteinte d'anxiété à se calmer, Todd Farchione suggère d'offrir son soutien pour montrer que l'on comprend ce que la personne traverse. “Dire à quelqu'un de ‘se calmer’ est la pire des idées -- surtout parce que ça ne lui donne aucune solution pour y parvenir”, indique-t-il. “Si elles pouvaient se calmer, elles le feraient -- c'est là une vision bien trop simpliste des émotions. Une meilleure stratégie serait de poser des questions comme: ‘Qu'est-ce qui te fait réagir ainsi?’ En le formulant et en y pensant, de manière générale, elles peuvent y faire face avec plus d'efficacité.”
Pour aider une victime à surmonter ce qui la terrifie, de nombreuses personnes tentent d'éviter les déclencheurs de cette anxiété. Néanmoins, cette empathie peut aussi renforcer les mécanismes de peur. Les proches peuvent se montrer sensibles à la peur de la personne concernée, en faisant en sorte par exemple de débarrasser leur maison de tout microbe ou en évitant les situations effrayantes pour ne pas provoquer d'anxiété. “Ça n'est d'aucune aide -- en réalité ça alimente la peur,” explique Todd Farchione. “[Par cette attitude], on montre que la peur est valide et rationnelle, ce qui peut aussi être problématique.”
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15022297
http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/06/8-choses-que-seules-les-personnes-sujettes-a-lanxiete-comprennent_n_5266967.html
Gag pour finir avec SOS déprime de Michel Muller.
Penelope Schofield a publié une étude démontrant ’absence de lien de cause à effet entre l’optimisme des patients atteints d’un cancer des poumons pendant leur traitement et leurs chances de survie. «Nous devons nous demander très sérieusement s’il est encore admissible de promouvoir une attitude optimiste qui équivaut à imposer au patient une croyance aveugle en des chances de survie accrues. Si un patient a un regard pessimiste sur la vie – et sa maladie – , nous devons accepter ses sentiments et même les reconnaître».
"Si un patient se force à adopter une pensée positive, il risque de refouler d’autres émotions. Une personne qui enfouit son chagrin et se force continuellement à mordre sur sa chique pour donner une image positive, reste confrontée à ses craintes, ses angoisses. Chaque personne a sa propre manière de gérer ses émotions. Le plus important est de les exprimer pour atteindre une certaine sérénité. Par ailleurs, on sait que les personnes qui répriment leurs émotions ont plus souvent des plaintes psychosomatiques que celles qui les expriment.»
Ainsi Je ne n'ai jamais compris les félicitations que j'ai pu recevoir pour ma guérison car je n'ai rien fait d'extraordinaire pour cela. J'ai eu de la chance, tant mieux, mais je n'ose guère en tirer fierté. Je pense à ceux pour qui les choses se passent moins facilement. Le traitement ne les a pas épargnés non plus et autant que moi ils font leur possible pour s'en sortir. En matière de santé et de guérison le patient ne controle pas grand chose. Ainsi le terme de 'combat' mené contre une maladie m'a toujours paru bien ambigu. En effet, qui dit combat dit vaincu et le vainqueur est celui qui s'est le mieux battu. Dans le contexte d'une maladie cette approche risque de culpabiliser injustement le patient qui n'a pas eu la chance de guérir. Bref je me sens très humble face à la maladie et très heureux aussi d'avoir viré ma 'crevette'.
De la même façon, La réflexion la moins apte à calmer une personne anxieuse est de lui dire de se calmer. En réalité, cela peut même faire empirer la situation. D'après Todd Farchione, une recherche démontrerait qu'essayer de se calmer en plein milieu d'une crise d'anxiété peut en fait augmenter la réaction émotionnelle originelle sur le moment. Au final, en tentant de ne pas avoir peur, la personne concernée peut être sujette à une réaction plus intense à ce qui l'effraie.
Plutôt que d'encourager une personne atteinte d'anxiété à se calmer, Todd Farchione suggère d'offrir son soutien pour montrer que l'on comprend ce que la personne traverse. “Dire à quelqu'un de ‘se calmer’ est la pire des idées -- surtout parce que ça ne lui donne aucune solution pour y parvenir”, indique-t-il. “Si elles pouvaient se calmer, elles le feraient -- c'est là une vision bien trop simpliste des émotions. Une meilleure stratégie serait de poser des questions comme: ‘Qu'est-ce qui te fait réagir ainsi?’ En le formulant et en y pensant, de manière générale, elles peuvent y faire face avec plus d'efficacité.”
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15022297
http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/06/8-choses-que-seules-les-personnes-sujettes-a-lanxiete-comprennent_n_5266967.html