Effets secondaires Cruiser :
« Une étude parue le 30 mars 2012 dans la revue américaine Science et pilotée par Mickaël Henry, chercheur à l’INRA, et Axel Decourtye, de l’Acta, a montré que le thiamethoxam, matière active de l'insecticide Cruiser, pouvait désorienter les abeilles domestiques.
Avant d'être lâchées à 1 km de leur ruche, la moitié des pollinisatrices avaient ingéré une solution sucrée contenant une dose non létale de thiamethoxam proche, de ce que les insectes sont susceptibles d'ingérer lorsqu'ils butinent des fleurs de cultures traitées (maïs et colza, notamment) pendant une journée. Comparées aux abeilles témoins, les abeilles exposées à l'insecticide avaient de deux à trois fois plus de chances de ne pas rentrer dans leur ruche à la fin de la journée, et donc de mourir. À noter que les abeilles traitées qui étaient parvenues à retrouver leur chemin présentaient un comportement normal dans les jours qui ont suivi.
«Notre étude soulève la question des procédures d'autorisation des pesticides, explique Mickaël Henry. Jusqu'à présent, ces procédures demandaient surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuaient pas les abeilles, mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales qui peuvent cependant provoquer des problèmes de comportement» susceptibles de remettre en cause la survie de la ruche. »
Je suis une abeille qui a le bourdon :
Comme une abeille traitée au cruiser, j’ai survécu à ma bithérapie. Aujourd’hui finie la grosse fatigue et les inquiétants problèmes de peau. Pourtant, deux mois après la dernière injection et la dernière prise de ribavirine, il m’est difficile de retrouver l’appétit, la libido ainsi que ‘le chemin de la ruche’. Après avoir nagé trop longtemps dans une onde mauvaise à boire. Je me trouve vieilli sans ambition ni appétit. Je ne me reconnais plus. On ne me reconnait plus non plus car mes cheveux, ma silhouette et mon allure ont changé. Trop de questions sur l’avenir, ma guérison et mon état de santé. Les objectifs de vie, de carrière que je m’étais fixés, et qui me permettaient de tenir le cap, sont devenus obsolètes.
Fantômes du passé... Forcément l’hépatite conduit au passé. Au temps de l’origine, le jour où le virus dans mon sang est passé... Ainsi le passé ressuscite et se mêle au présent comme à contretemps. Je suis désorienté par ces intrusions et j’ai du mal à reprendre le train des choses, à retrouver ma ruche.
Ozias
SOS hépatite C: après le traitement :
«Les problèmes liés à l’interféron peuvent subsister pendant trois à six mois. Psychologiquement, nous devons abandonner notre statut de malade ; nous ne voyons plus notre médecin aussi régulièrement, nous pouvons nous sentir perdus. Nous avions mis toute notre énergie à nous battre contre la maladie, et tout d’un coup nous n’avons plus d’objectif. Il
faut aussi supporter l’incertitude, attendre six mois, voire un an après l’arrêt du traitement, pour savoir de façon certaine si le virus a disparu. Pendant ces quelques mois d’attente, toute l’angoisse accumulée pendant le traitement peut ressortir…/… Paradoxalement, nous devons aussi faire le deuil d’une maladie avec laquelle nous avions appris à vivre depuis des
années. Reprendre une vie 'normale', un travail, paraît alors compliqué.»