L'origine du monde. Détail. Gustave Courbet 1866. |
L'origine du monde est ce tableau célèbre peint en 1866 par Gustave Courbet qui fait -encore- couler beaucoup d'encre. Un tableau tellement scandaleux qu'il fut initialement caché derrière un paysage de château dans la neige et resta au secret plus de cent ans confiné dans les cabinets particuliers de ses possesseurs.
L'Origine du monde, reproduite ci dessous, représente l'endroit d'où l'on naît, d'où nos mères nous expulsent. Ce n'est pas un grand tableau, quant aux dimensions: 55 x 46 centimètres. On n'y voit que le haut des cuisses, le bas du torse d'une femme étendue sur le dos, la raie fessière mamelonnée par l'écrasement des reins et se poursuivant jusqu'à la fente noire et à peine cramoisie par un pinceau précieux au-dessus de quoi s'ébouriffe en buisson une toison.
Dans cette oeuvre Courbet mena jusqu'au bout son combat contre la fausseté de l’académisme.
A l'issue de plus d'un siècle de secrets, ce tableau est exposé au musée d'Orsay où un gardien a été affecté en permanence à la surveillance de cette seule pièce, pour observer les réactions du public. Aujourd'hui l'Origine du monde n'a pas pris une ride et garde intacts son mystère et sa capacité de provocation. Cette image continue de titiller la limite subtile entre art et pornographie. Bref, pour saisir concrètement toute l'actualité du débat et la fraîcheur de l'oeuvre installez cette image en fond d'écran sur votre ordinateur et attendez les réactions autour de vous.
Après cette mise en bouche, afin de lever le voile qui recouvre ce tableau voici la version longue de l'histoire de l'Origine du monde. En vidéo Arte : http://www.dailymotion.com/video/xcxksn_l-origine-du-monde-1-2_creation
Ou en texte wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Origine_du_monde
André Masson. Terre érotique. Cache pour l'Origine du monde. |
Ozias digressions
L'Origine du monde. Gustave Courbet. Ozias1 |
L'origine de la guerre. Orlan 1989. |
Peint sans apprêt, un ventre de femme au noir mont de Vénus obombrant l'entrebaîllement s'un con rose, un drap froissé, un téton encore tumescent. Tout laisse penser que le modèle vient de faire l'amour. On imagine la belle qui se laisse noyer, molle comme un pantin de son, les membres détendus, brisés. Elle repose, tandis que la foudre s'éloigne d'elle. C'est le naufrage de l'après que Courbet semble avoir mis dans :
Ce vagin où goutte l'ombre d'un désir.
Etienne Klein, Jacques Perry-Salkov. Anagrammes renversantes.
Et pour finir la visite une page toujours autour du même thème. http://bjazz.unblog.fr/moods/origine-du-monde/#
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