dimanche 1 janvier 2012

La tête, les fêtes




J’ai perdu des kilos, des cheveux, des couleurs. Mon corps dérange ou inquiète. Différent, il est froid, fatigué,  il gratte, il n’est plus fiable et l’on ne voit pas ce qui se passe à part des plaques rouges. C’est devenu affaire de médecins. Difficile de lui parler de le toucher. Trop différent, trop nombriliste, pas assez compréhensible et encore plus déroutant que d’habitude.

On ne me demande plus comment ça va. On me parle  plutôt de changement de look, d’une perte de poids qui me rajeunit, je reçois des commentaires sur ce que je porte, mais on ne me demande plus comment je me porte.  Quand je demande ‘ bonjour ça va ?’  on ne me répond plus ‘ça va, et toi ?’ ; on ne me répond plus. Point. Exemple de conversation au téléphone, à peine caricaturée : 
"-Tout le monde va bien chez toi ?
- Ta femme, les enfant  ça va ?
- La voiture, plus de pannes ?
- Et le chat va bien ?
- Bon, au revoir."      ...  "Et moi et moi et moi ?"


On n’ouvre pas le bureau des pleurs si l’on n’a pas la clé. Pour l’autre le plus facile est de ne pas aborder ce sujet. Pour éviter l’embarras de ces questions le plus simple est de m’éviter quand c’est possible. Classique des rencontres au supermarché où mon signe de tête aux voisins en train de faire leurs courses reçoit de plus en plus difficilement un retour. 
Vivement que tout ça soit terminé et que l’on puisse reposer les questions pour lesquelles on connait les réponses.

Corot bithérapie. Ozias.
A  votre santé en 2012  !
Ozias

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