Quelques passages bien sentis à propos de la fessée érotique, geste où se mélangent jeux, caresses et violence.
Eloge de la Fessée. Jacques Serguine. Gallimard. 1973.
"Le terme fessée est plus charnel, plus suggestif et gentil, plus sournoisement brûlant que le mot dont il dérive, les fesses, vraiment bien lourd et bien laid, ce terme parait n'être associé, dans et pour l'esprit masculin, et plus simplement adulte, qu'à un certain monde de l'enfance. Ou bien, encore, il peut l'être à une pure perversité, si ce n'est à une perversion, à un penchant libidineux, avec tout ce que ceux-ci impliquent de fléchissant et de sénile, de malsain."
.../... Plus que la profondeur vertigineuse et préhensile du sexe, il semble que ce soit la convexité même du derrière, sa masse et son équilibre oppressant de rocher dense au dessus du vide qui me restent inaccessibles, à la fois si imminents, de perfection et de présence, réellement comme la voûte du ciel et, réellement toujours comme comme celle ci, lointains, désespérants dans la mesure, ou dans la démesure même où ils arrachent du plus enfoui de moi le cri extrême du sempiternel espoir de l'amour."
Jean Jacques Rousseau. Confessions. La Fessée donnée par Mlle Lambercier.
".../...J'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout paru plaisant."
:« Qui croirait que ce châtiment d'enfant, reçu à huit ans par la main d'une fille de trente ans, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie. »
Bettie Page. Années 50. La grande fessée classique. |
"Au royaume des blondes, cette bombe brune fut bombardée « Miss January 1955 » dans « Playboy ». « Reine des pin-ups », elle devint ensuite, dans des publications clandestines, l’icône espiègle de la fessée et de la cravache, ces deux indispensables accessoires de la culture BDSM (Bondage, Domination, Sadisme & Masochisme) avant de sombrer dans le fondamentalisme religieux et la maladie mentale."
Paul Sigognac.
L'art de la fessée. Manara & Enard.
'On ne sait pas ce qu'est la fessée. certains y voient une punition enfantine. D'autres une manie ridicule. Mais c'est la meilleure façon de rendre hommage à ce que la femme a de plus noble, de plus délicat, de plus généreux: ses fesses. L'être humain est les seul être vivant doté de fesses. Les animaux ont un cul! Nous, nous avons ces rondeurs arrogantes et adorables qui attirent, saillent et provoquent. Chez la femme elles prennent des courbes délicieuses qui appellent irrésistiblement la main. Je ne connais rien de plus merveilleux que les fesses qui se cabrent sous la main, se roidissent, puis se tendent en appelant le coup suivant. Elles se révoltent et s'offrent
dans le même mouvement...Fesser un cul de femme, c'est mieux que le baiser. C'est lui faire l'amour tout en observant les effets. Enard. L'art de la fessée.
Georges Brassens "La fessée".
Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
"Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?
'On ne sait pas ce qu'est la fessée. certains y voient une punition enfantine. D'autres une manie ridicule. Mais c'est la meilleure façon de rendre hommage à ce que la femme a de plus noble, de plus délicat, de plus généreux: ses fesses. L'être humain est les seul être vivant doté de fesses. Les animaux ont un cul! Nous, nous avons ces rondeurs arrogantes et adorables qui attirent, saillent et provoquent. Chez la femme elles prennent des courbes délicieuses qui appellent irrésistiblement la main. Je ne connais rien de plus merveilleux que les fesses qui se cabrent sous la main, se roidissent, puis se tendent en appelant le coup suivant. Elles se révoltent et s'offrent
dans le même mouvement...Fesser un cul de femme, c'est mieux que le baiser. C'est lui faire l'amour tout en observant les effets. Enard. L'art de la fessée.
Georges Brassens "La fessée".
.../...Un tablier d' sapeur, ma moustache, pensez !
Cette comparaison méritait la fessée.
Retroussant l'insolente avec nulle tendresse,
Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir,
Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir,
Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !
"Aï’ ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux !"
Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux,
Craignant avoir frappé de façon trop brutale.
Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content,
Que cet état de chose durait depuis longtemps :
Menteuse ! la fêlure était congénitale.
Quand je levai la main pour la deuxième fois,
Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi,Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse :
"Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ?
Et ma main vengeresse est retombée, vaincue !
Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...
Silence... on tourne !
Depuis le premier film des frères Lumière, la fessée a enrichi le patrimoine cinématographique des réalisateurs. Fort en émotions, cet acte qui se veut punitif au départ peut prendre une connotation érotique et servir d'exutoire entre adultes consentants. De John Ford aux frères Cohen en passant par les scénaristes de tous les pays du monde, la tentation d'exposer sur l'écran blanc de nos fantasmes cet acte majeur d'amour a souvent titillé les plus grands partenaires du cinéma populaire, érotique ou X. Je vous propose de revisiter quelques-unes des fessées les plus fameuses tournées au grand vent de l'histoire du cinéma.Silence... on fesse !
Luce. La fessée. Un geste attendrissant !
Catherine Cisinski |