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vendredi 19 mars 2021

drogues et depistages

« En France la conduite après avoir fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée. La police et la gendarmerie disposent d’un kit de dépistage salivaire qui détecte les différents types de drogues en quelques minutes. (…) Ce test peut être demandé même lorsque le véhicule est à l’arrêt, moteur coupé.» 
Renseignements et infos sur http://www.securite-routiere.gouv.fr

En cas de contrôle positif au cannabis, sa simple détection au dépistage qualifie l’infraction et ce peu importe le taux de THC dans le sang ou dans les prélèvements salivaires. À la clé, suspension immédiate —mais provisoire– du permis de conduire, retrait de points, amende et inscription du délit au casier judiciaire.

La loi française a cette particularité de réprimer la conduite après usage de stupéfiant plutôt que la conduite sous usage de stupéfiant (article L.235.1 du code de la route). De simples traces de l'ordre du demi nanogramme/ml de sang (pour le THC) suffisent à caractériser le délit.
Le THC est la drogue la plus fréquemment dépistée (environ 90% des cas) et, précision importante, il est trouvé associé à l'alcool dans 42% des cas de dépistage.
Prenons le cas d'un petit consommateur qui fume quelques joints par mois (moins d'un par semaine). 
Et bien, si 36 heures après avoir fumé un pétard léger faisant suite à 10 jours d'abstinence il fait un test de détection :  Le résultat du test urinaire est Positif !
Cela veut dire qu'un jour et demi après avoir fumé, et alors que tous les effets ont disparu,  le taux de THC dans ses urines restant supérieur à 75µg/litre d'urine, il ne devrait "pas conduire un véhicule, ni entreprendre une action nécessitant toute sa concentration" !

Les premiers états américains qui ont légalisé le cannabis récréatif (Colorado et Etat de Washington) ont choisi un seuil de tolérance de 5 ng/ml de sang. Le taux de THC correspondant au taux légal d'alcool (qui est de 0.5 mg/ml) serait, quant à lui, de 3.8 ng/ml, taux que plusieurs rapports d'experts européens préconisent de mettre en place. Mais voilà, la France a choisi le seuil de 0.5ng/ml de sang alors qu'il est de 2ng/ml au Royaume-Uni, de 3ng/ml aux pays-Bas et de 0.3ng/ml en Suède. Une  étude Australienne montre qu'en ce qui concerne le THC, 4 heures après sa consommation les altérations de la conduite disparaissent complètement. De même, une nouvelle étude publiée par l’université Américaine du Kansas ne trouve strictement aucune augmentation de la mortalité routière avant/après la légalisation du Cannabis médical et récréatif aux USA depuis 23 ans.

En bref, en France, il vaut mieux conduire à moitié sourd et aveugle que de prendre le volant en pleine possession des ses moyens après avoir fumé un joint deux jours plus tôt.
Il semble que ce que l’on nomme sécurité routière chez nous en France, soit en revanche l‘insécurité permanente pour 5 millions de conducteurs à priori innocents.

Que faire si vous êtes dépisté positif ? 

Notez bien que je n'ai pas expérimenté ce processus et que je résume ici un article de le revue ASUD #60 octobre 2017 p12-13 détails dans l'image ci-dessous)

1. Si vous pensez avoir un taux bas (consommation de plus de 12heures), évitez d'avouer l'usage d'une drogue, ça pourrait vous éviter d'être condamné pour usage si le taux détecté par l'analyse de confirmation est inférieur à celui toléré. Invoquez plutôt une consommation passive, à l'insu de votre plein gré.

2. Réclamez une prise de sang. Vous aurez alors droit à un examen clinique qui pourra confirmer que vous étiez dans un état normal et plus vous attendez et plus votre taux va baisser. 

3. Demandez systématiquement une contre expertise. Le taux retenu est le plus faible et si la différence entre les résultats est importante, l'analyse n'aura plus de valeur et vous serez relaxé. Vous avez 5 jours pour pour réclamer cette contre-expertise à compter du résultat de la première analyse.

4. Au tribunal, sachez que la comparution en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) permet de se faire assister d'un avocat spécialisé qui sera à même de dénicher un éventuel vice de forme. Sinon, sachez que les peines sont fixées bien avant votre comparution.


Petit florilège des méthodes supposées fausser les résultats du test  (revue ASUD #60 octobre 2017 p13):

•• bain de bouche à l’Éludril®, à la Listerine® ou au Paroex® ;
•• bain de bouche au peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée), surtout ne pas l’avaler ! ;
•• bain de bouche à l’huile d’olive citronnée ;
•• produit commercial de type « kleaner » ;
•• garder en bouche des bonbons Altoids et lors du prélèvement de salive, frotter le bâtonnet contre eux 
•• mâcher des chewing-gums en conduisant, de préférence au bicarbonate de soude ;
•• se rincer soigneusement la bouche à l’aide de Gaviscon®, un produit contre l’acidité vendu en pharmacie ;
•• juste avant un contrôle, mettre une goutte d’huile essentielle de menthe poivrée sur sa langue et se faire saliver
•• consommer des fruits acides, voire de l’acide citrique ;
•• manger du Nutella avant le contrôle.




Tableau des durées de positivité selon le type de substance et le mode de prélèvement :


ATTENTION !!!! Prendre le volant en ayant consommé des stupéfiants ou de l’alcool est une attitude qui peut vous mettre en danger et vous engager pénalement. Faire cela, peut avoir des conséquences irréparables sur votre vie et sur celle des autres. 



Un flyer de référence:

Consommation passive et détection d'usage :


dimanche 6 septembre 2020

Tripper

Aujourd'hui, voyager au bout du monde est devenu impossible et le réel disparaît sous des tonnes de fake-news et des avalanches de story-telling. Ce qui nous reste à découvrir, ce qui aura toujours du sens, est à l'intérieur de nous. 

Dans ce contexte, et alors que  de nombreux pays ont redémarré la recherche et les essais cliniques avec les psychédéliques, le voyage psychédélique à l'aide de produits tels que LSD, LSA, psilocybes, ou DMT constitue un moyen radical d'échapper, au moins pendant quelques heures,  au triangle Boulot-Dodo-Conso

Les produits psychédéliques permettent d'explorer notre conscience et nous ouvrent l'accès aux mondes de 'hyperespace. Comme dans tout voyage, pour que tout se passe bien, un minimum de préparation est nécessaire, c'est ce que Tim Leary, guru du LSD dans les années 60, a formalisé sous les vocables de "set (état d'esprit) and setting (environnement) " du trip. L'ambiance, et l'humeur, dans lesquelles se déroule le voyage ont une influence déterminante sur son contenu, et c'est ce que je rappelle ici :

Le plus important d'abord : Ne jamais se laisser 'forcer la main'. Tripper est une expérience personnelle, la décision de tripper est un choix personnel !

Côté 'Set' . Le 'Set' concerne le sujet qui se prête à l'expérience psychédélique (son état d'esprit, sa disponibilité, son histoire, ses antécédents, sa culture, ses expériences précédentes). Pour bien tripper, mieux vaut se sentir serein. Si l'on est en groupe, il faut se sentir en accord avec le groupe, éviter d'être en délicatesse ou même en concurrence avec une personne du groupe. Par exemple sous LSD, et souvent en phase de descente, certaines personnes ont l'impression qu'on les observe, qu'on parle d'eux.  

Côté 'Setting'  Le but du setting est de se sentir en sécurité, car en trip les petites mésaventures du quotidien peuvent vite devenir insurmontables. Par exemple vous pouvez oublier les moustiques  le temps d'un trip, mais les moustiques eux ne vous oublieront pas. Pour cela, on va se préparer et prendre soin de l'environnement matériel dans lequel se déroule le trip, pour en faire un lieu préservé à la fois nid (qui protège) et base spatiale (d'où l'on part, où l'on revient). La première des choses est de ne rien avoir à faire pendant toute la durée du trip et durant la journée qui suit. 

Si possible, manger une heure ou deux avant de consommer (sauf pour les champis où il vaut mieux avoir le ventre vide), car les psychédéliques ouvrent rarement l'appétit, mais le cerveau et le corps auront besoin de glucose et de nutriments pour éviter malaises, crampes et autres désagréments. Si vous dansez, pensez également à vous hydrater régulièrement en évitant de forcer sur l'alcool.

L'environnement sera choisi en fonction du produit consommé et de l'intention de l'expérience. Pour voyager au cœur de vous-même privilégiez un setting très calme et propice à l'introspection. Un sofa, une couverture, un casque sur les oreilles et un masque sur les yeux par exemple. Si vous vous sentez inspiré, munissez vous d'un stylo et d'un carnet pour noter les enseignements reçus ou les commentaires que vous voulez retrouver.

Pour tripper en extérieur, choisissez des vêtements confortables qui permettront de rester au sec et de ne pas avoir froid. Privilégiez les poches amples et qui ferment. Un petit sac à dos, ou une banane peuvent être bien utiles. Rangez soigneusement vos affaires car l'important est de ne rien perdre, de ne pas passer la soirée à chercher une clé, ou le papier à rouler. Pensez à charger votre téléphone. En extérieur, une batterie externe est bien utile. Préparez vos playlists, votre bouteille d'eau, roulez vos pétards à l'avance. 

Même pour un usage récréatif, en festival, il est bon d'avoir un lieu où se poser et garder ses affaires, une tente, un duvet, une lampe. Pour les déplacements, pensez au vélo, à la marche à pied (sauf la nuit en bord de falaise) et ne conduisez surtout pas. Par contre une montre ou un moyen d'avoir l'heure peut être rassurant car la perception du temps est complètement modifiée par l'expérience. Certains notent au creux de leur main l'heure à laquelle ils ont gobé. Cette balise permet de savoir où l'on en est du trip et de se souvenir que tout ça ne durera pas indéfiniment.

Tenir compte du bodyload propre au produit. Certains produits ne permettent ni de bouger ni de parler (DMT), d'autres peuvent causer des nausées ou des vertiges (champignons, LSA...).

La notion de "respect" du produit est également importante. Respecter la drogue, c'est avant tout comprendre qu'elle n'est pas anodine, qu'elle modifie notre perception, et donc qu'on ne peut pas la contrôler. Il ne s'agit pas de chercher à prendre le dessus sur elle, mais de chercher à s'y abandonner en toute sécurité.   
Autour de vous, n'essayez jamais de convaincre, ou d’administrer un produit à son insu à quelqu'un qui ne serait pas clairement prêt à tenter la même expérience que vous. 
Vous pouvez même faire du moment de l'ingestion un moment sacré car c'est toujours un moment de vérité, de courage et de choix.

Une autre dimension de l'expérience est celle de l'Intention que l'on pose avant le trip en espérant diriger le trip et recevoir des enseignements du produit. Même s'il est impossible de diriger son trip, on peut définir ses attentes avec précision afin d'aborder ces questions dans le courant du trip. A partir de là des enseignements viendront,... ou pas.

Voici quelques exemples d'intentions, ou de raisons de tripper, qui me parlent plus ou moins  :
  • Accès à des états de méditation profonds, découvrir et voyager dans l'hyperespace
  • Lâcher prise et accueillir en nous le monde extérieur
  • Augmenter mon empathie et ma facilité à me mettre à la place de l'autre
  • Accéder à des visions esthétiques, ou spirituelles
  • Améliorer sa créativité, visualiser, se représenter des phénomènes complexes
  • Apprendre à s'apprécier, à s'estimer et voir clair en soi. Briser l'enchaînement au Moi.
  • Pouvoir visualiser ses organes et leur fonctionnement
  • Faire une expérience mystique
  • Remercier celui qui a sauvé mon fils et savoir s'il existe
  • Synesthésies (visualisation de la musique)
  • Euphorie, amour, extase
  • Prendre conscience de vérités sur nous et sur la vie.
  • Sortir de moi-même. Me mettre à la place d'un autre pour mieux le comprendre
  • Changer de schéma mental, de croyances. Élever mon esprit.
  • Y voir plus clair dans les buts et les valeurs de la vie : Quel est le mieux que je puisse faire ici pour la suite de ma vie ?
  • Intégration de traumatismes. Faire la paix avec ses chagrins et ses cicatrices. Expulsion de souvenirs
  • Retrouver dans sa mémoire des éléments clé de nos vies, des souvenirs précis
  • Découverte de soi, de nos désirs enfouis. Identification de notre 'saboteur intérieur'

Le bad trip a été volontairement instrumentalisé dans les années 70 pour discréditer l'usage des psychédéliques. Il fonctionne depuis en prophétie auto-réalisatrice où la peur du bad trip devient la première cause de bad trip. Peut être que le bad trip n'existe pas, peut être y a t'il seulement des enseignement plus difficiles à recevoir que d'autre ?
Pour éviter le bad trip, quelques consignes de vol : Confiance, abandon et ouverture à ce qui vient. Le mieux est de se laisser porter car tout ce qui semble terrifiant au premier abord se transforme. Il parait qu'il faut toujours avancer, ne jamais fuir, quelque soit le caractère menaçant d'une éventuelle rencontre, affronter sa peur et demander aux 'esprits' qui nous visitent "qu'est-ce que vous faites dans ma tête, qu'est-ce que je peux apprendre de vous ?.. "
De toute manière, en cas d'images pénibles et insistantes, il sera bien pratique de changer de musique, d'ambiance, de porter son regard vers d'autres scènes plus sereines.

Pour se protéger, tout au long de son trip on peut aussi se choisir des guides et des gardiens. Si trop de visions pénibles nous assaillent, le secours d'un rite, ou d'un esprit allié familier peut être bienvenu. Dans une approche chamanique cela peut être une plume d'oiseau ou du tabac fumé qui chassent les "mauvais esprits". Pour d'autres une prière ou un saint Patron. Sinon, la présence d'une amulette, d'une figurine, à laquelle on tient, ou le souvenir d'une personne aimée ou d'une scène qui nous remplit de joie peuvent se montrer efficaces pour se recentrer et 'protéger son trip' d'affects trop négatifs et pénibles. Finalement, le plus important est de faire confiance à l'Univers et d'accepter de se perdre pendant quelques heures sans se poser la question de savoir si tout redeviendra 'normal' ou pas.

Intégration. Lorsque l'effet psychoactif s'efface, on retrouve la terre ferme tout en ayant en tête les visions et les émotions de son voyage. Ce serait alors dommage de rebasculer dans la réalité quotidienne sans prendre le temps de faire le point sur les enseignements reçus, et se remémorer les espaces découverts. Pour cela, le mieux est de s'accorder quelques heures d'intégration et battre le fer tant qu'il est chaud sur le lieu même du voyage en échangeant avec ses compagnons ou en prenant quelques notes pour soi. Si l'on a pris des notes en cours de trip, l'intégration est
 le moment où les consulter ou, si on veut, d'écrire un trip report.

Ethique du trip . Tout d'abord prendre soin des autres, respecter son environnement. Si l'on est en groupe veiller les uns sur les autres tout en restant discret, et en évitant d’être moqueur ou agressif. Le must est de tripper en compagnie d'un 'sitter' qui reste sobre et pourra "assurer" en cas de nécessité. En fin d'articles vous trouverez quelques mots sur l'éthique du trip-sitter

Charte du voyageur. D'autre part, comme le vécu du voyage est d'une réalité qui égale ou même dépasse celle de notre expérience courante du réel, je pense qu'il faut éviter de chercher à mélanger ce qui se passe dans la réalité et ce que l'on vit dans l'hyperespace. Ce que je vois, ce que j'apprends dans l'hyperespace ne m'autorise pas à exercer un pouvoir et prétendre influencer le monde perçu habituellement. Dans l'hyperespace je donne de l'amour, mais je ne dois pas venir en chercher, ni solliciter l'appui  d'aucune force occulte. Une fois le trip achevé, les esprits que j'ai pu rencontrer, et auxquels j'ai ouvert mon cerveau regagnent le monde des esprits et ne demandent ni ne procurent rien aux vivants.

Alprazolam. C'est un peu le siège éjectable, le joker si le trip tourne mal.  La présence d'un comprimé ou deux (mais pas plus !) dans la poche peut être rassurante, et pour moi l'effet placebo a toujours été suffisant. En fin de trip, l'effet relaxant des benzodiazépines, permettra en tout cas de trouver plus rapidement le sommeil.
Enfin, en cas de mal de crâne un bon vieux Doliprane peut être bienvenu.

Bons voyages !

Ozias


Références

https://psychedelictimes.com/achieving-set-in-set-and-setting-4-principles-make-most-of-your-psychedelic-experience/

https://www.psychedelics.com/articles/10-tips-for-a-safe-positive-psychedelic-experience/

Reframing Bummer trips: Scientific and cultural Explanations to adverse reactions to psychedelic drug use. Erika Dyck & Chris Elcock  https://www.journals.uchicago.edu/doi/full/10.1086/707512

Tripping,  the process: https://issuu.com/lucsalamindlift/docs/sacredjourneysnovemberacademia2016

https://froufrouettransendance.wordpress.com/2019/03/20/outils-chamaniques-le-psilo-et-la-ceremonie

Trip et RdR http://psychsitter.com/download-manual/

Dos and Dont https://www.psychedelics.com/articles/10-tips-for-a-safe-positive-psychedelic-experience/

Timothy Leary . The Psychedelic experience- 1963 

http://www.leary.ru/download/leary/Timothy%20Leary%20-%20The%20Tibetan%20Book%20Of%20The%20Dead.pdf

Zoé Dubus : women in set & setting

https://chacruna.net/women-and-history-of-set-and-setting

Un blog incontournable : https://psychedeliques.home.blog/

et aussi : https://youtu.be/Jh-2RB5EmFI

https://www.tripsitters.org/

mercredi 24 juin 2020

Du Grand Amour

L'amour en trois cents mots et 3 chapitres. 

Amour et Energie sont deux mots qui font nos vies. 
L'Energie peut se mesurer, mais l'Amour, à l'instar de la conscience , ne se laisse pas appréhender par nos modèles scientifiques actuels.

L'Amour est partout mais il est rare. Souvent il nous appelle et aussi nous fait peur. Il est autant ce que l'on donne que ce que l'on reçoit. 
Il existe, je l'ai cherché puis rencontré et je l'ai fui parfois aussi. Quand il nous appelle, on évite souvent l'amour car on a peur que ça se voit, on a peur de donner, de partager, de se tromper d'être trompé, d'être déçu. Et d'ailleurs, comment pourrait-on, entre mortels, croire dans un amour éternel ? 

Chapitre1.
Le Grand-Amour ne dure jamais toujours. A l'amour-fusion des premiers jours succède l'habitude, la discorde, le respect ou la tendresse. On s'est aimé, on s'aime encore, mais l'addiction à l'autre devient un souvenir. L'amour fusion devient amour sous perfusion puis amour transfusion.
Le plus fréquent est alors de prendre ses distances, de lisser ses plus belles plumes et d'ouvrir ses chakras dans l'espoir qu'un nouvel amour nous appelle. Mais l'expérience du Grand-Amour peut elle se reproduire sans s'infirmer elle-même ? 
Quand on a tout abandonné, quand on a été prêt à mourir pour l'autre, quand on a été raide dingue amoureux au point de ne pouvoir imaginer vivre sans l'autre, comment remettre le couvert sans trahir, comment y croire encore ? 
Et si cette nouvelle relation ne marche pas, que d'amertume !
Et même si tout va bien comment y croire tout en sachant que cet état merveilleux, est transitoire et ne durera pas  ?
Car alors, si ce nouveau Grand-Amour est plus fort que tous les précédents, cela signifie qu'il nous faudrait retomber amoureux encore et encore sans finalement ne jamais pouvoir être sûr d'avoir connu Le Grand-Amour. Bref, tout casse passe lasse puis se tasse et s'efface mais même si rien n'est jamais assez quelque chose, ce qui reste du Grand Amour reste Grand.


Chapitre 2. Amour et liberté

Enfin, ça c'était avant, au temps de l'amour romantique, car aujourd'hui la difficulté d’aimer, de pouvoir dire si l’on aime ou non, devient une caractéristique de notre modernité émotionnelle.

Notre idéal moderne de liberté sexuelle et affective a pour prix une grande incertitude affective. "L'expression des idéologies contemporaines de la liberté, des technologies du choix et du capitalisme de consommation avancé*, .../...l'abondance des liens sociaux contemporains ont pour corollaire une grande instabilité de ces  liens. Instabilité qui se transforme en incertitude quand elle s’immisce dans la sphère affective. Ajoutons à cela l'idéologie du choix individuel, les principes de compétition et d'accumulation, et on obtient le choix amoureux d'aujourd'hui, résultat de l'institutionnalisation de l'autonomie, par laquelle on exerce sa subjectivité". 
Il faut lire à ce sujet "La fin de l'amour", ouvrage dans lequel  Eva Ilouz explique que nous sommes prisonniers et acteurs d'un système libéral basé sur la valorisation de soi et l'évaluation du partenaire. Depuis la révolution sexuelle des 60's le corps et la sexualité sont devenus des sources de certitude et les sentiments des sources d'anxiété. Sous l'égide de la liberté sexuelle les relations de couple ont pris la forme d'un marché. Le détachement affectif et l'absence d'attentes procure un sentiment de puissance, d'autonomie et de pouvoir. Au nom de la liberté, de l'indépendance et de la réalisation personnelle nous sommes conduits à des choix négatifs qui visent à éviter tout engagement ou tout attachement dans nos relations. La liberté de commencer une relation implique en contrepartie la liberté de s'en défaire, au risque d'une dévaluation de l'estime que nous avons de nous même. 

Les rencontres sexuelles organisées comme un marché sont vécues comme un choix mais aussi une incertitude. Cette forme de marché crée une incertitude affective et cognitive diffuse que vient réparer l'industrie psycho-sociale du coaching et du développement personnel.


Chapitre 3. Amour, symbiose, altruisme, coopération : pourquoi aimer ?

Dans toute situation, trois attitudes sont possibles: fuir, affronter ou coopérer.
Quand on cohabite, quand on partage, on peut s'affronter ou s'unir pour coopérer. Coopérer c'est être et faire ensemble. Etre ensemble, c'est parfois aimer. Mais pourquoi aimer ?
Est-ce pour régler la dette d'amour qu'on a reçue des autres ? 
Pour être plus forts ensemble (coopérer) 
ou encore pour être Plus ensemble ? (altruisme). Vous sentez vous plutôt symbiose ou plutôt osmose ? On s'entraide ou on fusionne ? Aimer : pour être ou pour faire ?

L'altruisme réciproque dans le cadre de la biologie de l'évolution caractérise une coopération altruiste entre deux organismes, reposant sur l'aide proposée à perte et sans condition par chacun des organismes, et créant un bénéfice commun.
Les logiques de l'altruisme réciproque se distinguent de l'échange mutuellement consenti par le fait qu'il ne peut être amorcé que par un don à perte, sans recherche de contrôle de la situation. Des mécanismes de régulation sont identifiés, le plus évident étant qu'un geste altruiste qui coûte trop -en l'absence de bénéfice- finit par disparaître.

Qu'il soit romantique,  moderne, ou même altruiste réciproque l'amour nous construit et nous tient tout au long de la vie. L'amour c'est tout ce qui nous reste à la fin.  Aimer, c'est faire exister.  Et je dis merci pour tout l'amour que j'ai reçu.




Une Grande chanson d'amour 

jeudi 7 mai 2020

Quarantaine Covid-19

Alors que cette période de confinement prend fin, je me trouve presque nostalgique de ces huit semaines de réclusion décadente. D'où ce carnet de confidences d'un confiné. Bonne lecture !

Prologue : 18 février 2020 Olivier Véran, ministre de la santé, sur France Inter :« La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide. »

5 mai 2020. Cinquante jours de confinement (50).

Ici, ça a commencé mi-mars. D'abord les écoles ont fermé, mais on est allé voter quand même. Puis, comme sur Facebook, les rayons de notre supérette se sont vidés : plus d’œufs, plus de pâtes, plus de farine ni de PQ. On a eu droit à un ultime week-end de départ en vacances très ensoleillé, dont, par civisme sanitaire, je n'ai pas osé 'profiter'. Curieusement, les jeunes étaient les premiers à confiner, à mobiliser et à se mobiliser, alors que les plus âgés ne réalisaient pas encore, ou alors pas vite qu'ils étaient les premiers visés par cet Armageddon du boomer. Quand aux très âgés, déjà confinés depuis des années, ils ont été bien étonnés que l'on prenne soudain de leurs nouvelles.

Le 16 mars, dans un discours qui se veut martial, le Président nous apprend et répète ad-nauseam que 'nous sommes en guerre'. Pour ambiancer le tout chaque mobile reçoit un SMS de gouv.fr (qui n' avait encore jamais écrit) annonçant
"Des règles strictes que vous devrez impérativement respecter...!"


Au commencement 

C'est comme ça que du jour au lendemain, on s'est retrouvé en quarantaine pour cause de sécurité sanitaire avec autorisations de sorties datées signées, plages surveillées par hélico et état d'urgence pour une durée indéterminée.
Depuis quelques temps déjà ce confinement nous pendait au nez. Mais même en ayant l'Italie sous les yeux, on ne s'était pas préparé, on ne voyait pas, ou on ne voulait pas le voir. Le confinement, était réservé aux vaches ou aux canards dans les élevages, comme on avait pratiqué à l'occasion de la crise vache folle ou des grippes aviaires ou porcines précédentes. Mais pour nous humains, nous ne pouvions y croire avant  que ce COVID19 ne fasse de nous des champions des gestes barrières et de la distanciation sociale. 
Evidemment, à partir du moment où la Chine a confiné, la comparaison publique mondiale a fait que le confinement devenait inévitable partout. Le gouvernement s'est fait un devoir de garantir à ses citoyens que 'rien ne leur arrivera'. D'autres pays comme le Royaume Uni ou les USA ont bien essayé de jouer l'immunité de groupe, mais ils se sont fait déborder par les gros paquets d'hospitalisations avant d'emboîter le pas aux états confineurs. Incapable d'approvisionner masques et tests de dépistages, notre startup-nation championne du juste à temps et du flux tendu a forcément décidé du remède le plus moyenâgeux, le plus autoritaire aussi : le confinement de toute la population. Mais il était impossible de faire autrement je crois, car l'opinion elle-même aurait crié au génocide. Quand les valeurs « sanitaires » semblent indiscutables alors tout discours alternatif est indicible et la compétition politique ne peut se traduire que par une surenchère.

A ce sujet, le destin des animaux, et le sort que leur réservent nos sociétés humaines, me parait prophétiquement représentatif du 'foutur' de notre humanité. Depuis longtemps déjà tous les animaux libres vivent sauvages dans l'illégalité, tandis que nous produisons les animaux domestiqués comme de banales marchandises. Les races ont été sélectionnées, élevées, améliorées, différenciées, spécialisées normalisées pour s'adapter à la 'demande du marché'. Même chose pour les plantes où seules sont autorisées les graines de variétés sélectionnées et inaptes à se reproduire. Cette évolution pourrait bien préfigurer notre propre destin à l'aube du transhumanisme. Par exemple, la crise du Covid nous montre que l'avenir est aux Ehpads grands comme des fermes des mille-vaches où nos vieux jours seront professionnellement protégés de la mort par nos économies et pour la plus grande gloire de la sécurité sanitaire nationale et celle des actionnaires des groupes Korian et consorts. Bref, si tu confines bien, tu auras la chance de finir en Ehpad !

Mais, trêve d'anticipation et retour au réel... Donc le 16 mars , France Inter nous met en garde :"Arrêtez de vous embrasser", on fait les dernières courses (du tabac, des graines, des médocs, des patates), puis pour se remonter le moral on s'appelle, on échange les dernières blagues, et comme on est tous sidérés sous le soleil radieux du printemps, on joint les mains, on serre les fesses, on croise les doigts et on attend la suite... Let it be !

Le plus pénible pour moi est l'infantilisation dans laquelle le pouvoir veut nous tenir. Pour sortir, il faut remplir une attestation signée, comme au collège. Sibeth, la porte-parole du gouvernement nous explique que le port du masque peut être 'contre -productif' et Etienne Klein, démontre dans un savant calcul pour 'Marianne', que dépister ne sert à rien
Par temps de confinement rester chez soi et se taire fait de nous des héros !
Ici, les plus extravertis donnent chaque jour à 20 heures un concert de casseroles et de klaxons pour encourager Macron les soignants.
Nous Pesterons donc chez nous en briguant  légion d'honneur et croix de guerre du héros confiné. 


Premières semaines


17 mars 2020. 
'Nous sommes en guerre'
La première semaine a été la plus longue et la plus angoissante. Quand nos repères tombent, tout devient possible. La grève générale, l'arrêt de la mondialisation. On rêverait presque à la fin de la société de consommation. Spontanément on pense à l'an 01 de Gébé. Conséquence immédiate, je défriche un potager et je plante tout ce que j'ai sous la main. 
D'autres semblent apprécier cette parenthèse qui les maintient chez eux, les rapproche de leur famille, de la nature, de leur vraie nature parfois. 
Dehors la nature reprend ses droits, sans que l'on sache toujours démêler le vrai du fake. Ainsi, ces dauphins vus dansle port de Hyères, mais filmés dans le Bosphore, ou encore ces loups qui entrent dans Grenoble le ...1er avril !!!.

Plus d'avions dans le ciel, plus de brume dans la vallée et pour le futur, on hésite entre utopie, effondrement et dystopie. Le Centre Patronal Suisse y va même de son couplet : "Certaines personnes pourraient être tentées de s'habituer au confinement, voire à se laisser séduire par ses apparences insidieuses : beaucoup moins de circulation, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d'agitation, le retour à une vie simple et un commerce local. La fin de la société de consommation.' Pendant 45 jours il fait honteusement beau. Ici le printemps est partout et me rappelle la chanson de Nino Ferrer 'Le Sud'...Et toujours pas moyen de savoir ce qui se passe en ville. 

En me promenant sur les chemins autour d'ici je croise bien plus de monde que d'habitude. Des voisins, des joggers avec leur chien. Les consignes de confinement semblent induire un climat de sévérité peu propice aux rapprochements humains. La peur est partout. On se sent spontanément inspecté par son voisin, par les passants : pourquoi as-tu un masque alors que les soignants en manquent ? Depuis combien de temps traînes tu dehors ? Ton caddie contient il des articles de première nécessité seulement ? Ne pouvais-tu pas éviter de sortir ? 
Comme nous avons tous peur du moindre pépin, nous sur-réagissons : par exemple, j‘ai eu peur que le chien du promeneur que je croisais morde, et j'ai eu envers son maître une réaction inhabituellement agressive. 
Confiner, c'est beau, mais alors, la question qui tâche et qui fâche, est de savoir comment faire pour aller travailler quand on sait que se promener seul sur une plage est une violation de la sécurité sanitaire. Le monde s'aperçoit qu'il n'était rien sans le travail de ceux 'qui ne sont rien' et nous découvrons que - peut être- et après tout nous ne servons 'à rien' (autrement dit, que la société se passerait très bien de nous). 
Bref : Si tu travailles tu es vecteur potentiel craint et respecté. Si tu ne travailles pas, alors reste chez toi ! On est essentiel ou pas.
Finalement, dans ce confinement personne n’est à sa place. Le dilemme protection individuelle/continuité sociale est incompatible avec le confinement, insurmontable. Chacun fait son flic, et le keuf-virus nous a tous contaminés.


Rythme de croisière


Après 8 longues semaines de confinement mes jours ont trouvé un nouveau rythme ponctué de grasses matinées, de longs face à face avec un écran, de séances de jardinage et d'appels téléphoniques. L'angoisse de la première semaine a fait place à la sérénité. Les meilleurs moments de la journée sont le petit déjeuner (café pain beurre salé) sur le coup des 10-11 heures, puis la sieste de 15 à 17h, puis le jardin de 18 à 20h. Comme il se passe moins de choses dans une journée, curieusement, le temps confiné passe plutôt plus vite que le temps normal. 
Même si je me demande si l'effondrement de notre société pourrait commencer par une mauvaise grippe, le CAC 40 lui reste optimiste et me donne quelque espoir d'un 'retour à l'anormal' !!! 😄 Total, j'ai perdu 2kg. A cause de l'angoisse ? Well... Wait &see...


Finalement, voici ce que j'ai apprécié pendant ces 50 jours de confinement :

- On apprend à se connaître. D'ailleurs, à titre personnel il ne faudrait pas que le confinement se prolonge trop longtemps, car la distanciation sociale a tendance à me rendre encore plus misanthrope (simple distanciation sociale ou syndrome de la cabane ?) .  Mais surtout, quand on confine à plusieurs, c'est bas les masques. Difficile de cacher ses petites habitudes en étant 24/7 sous un même toit. Pareil sans doute si on a des voisins. Depuis que le port du masque s'est généralisé plus moyen de se fuir ou se cacher, tout se voit tout se sait tout se sent.... Transparence 360° ! 

- Avec un cours du baril de pétrole négatif (-37$ au plus bas), c'est un plaisir de faire le plein de gazole pour aller nulle part. Côté exploitation des gaz de schistes  et on est tranquille. Plus besoin de s'exciter là dessus pour l'instant.

- On a enfin la preuve que l'Europe n'est rien d'autre qu'un vaste marché commercial sans initiative commune audible au niveau politique ou social, quelques velléités mais pas de résultats niveau sanitaire. Même la BCE (Banque Centrale Europe), qui faisait son possible au niveau monétaire et soutien de l'économie, se fait tacler par la cour constitutionnelle allemande Fracture en vue pour la zone Europe ?  Une histoire à suivre, qu'on pourrait payer cher.


- Du point de vue existentiel, on voit mieux à quoi on sert. Je veux dire socialement surtout:  Que se passe t'il si je ne sors pas, et si je n'existais pas, qui s'en rendrait compte ? 
qu'est-ce que ça changerait ? Dans le cas où la réponse est 'Rien' cette prise de conscience peut être difficile, ou au contraire infiniment réconfortante..

-Le harcèlement commercial au téléphone s'est arrêté comme par magie. En huit semaines d'isolement j'ai reçu zéro proposition d'isolation à 1€ !

- En réalité, ce que j'ai le plus apprécié c'est qu'on retrouve toujours son smartphone ! Bien qu'il puisse se cacher dans le lit, sur le sofa ou sur la table, je suis enfin serein car je sais qu'il n'est jamais loin 😀

Mes prévisions pour la suite : "Le monde d'après sera un monde de queues, d'oreilles décollées et de buée sur les lunettes"  (enfin, on verra bien :) 
Et si ça se trouve, en sortant de nos tanières avec les cheveux à la Raoult, la prise de poids et le masque, on ne va même pas se reconnaître.

Bon, allez zou ! On se lève, et on se casse !

Ozias mai 2020

Une autre expérience (TBH) 
https://www.facebook.com/notes/thibaud-bernard-helis/faire-de-la-fen%C3%AAtre-interview/1630994530386598/

lundi 30 mars 2020

Confinement

26 mars 2020

Je ne regarde pas les vidéos, hier soir je ne savais même pas que Micron parlait. Je ne sais même pas penser si cette crise est une surréaction sociétale ou un tsunami sanitaire. Pourtant cette crise est bien réelle, et je ne peux y échapper. 

Sentiment d'être dans un avion sans moteur, sanglé sur mon siège à attendre l’atterrissage...
Le matin au réveil je gamberge, dans la journée je me dis que je ne suis pas à plaindre, la vie est toujours aussi belle, puis avec le soir le noir revient doucement. Je dors bien.
Beaucoup (trop) de temps sur Facebook, qui avec Whatsapp est devenu mon seul lien social. Peur de la TV et de son manque d'humour, de recul, de diversité. Partout des tonnes d'infox, de polémiques et de scandales (les masques, les tests, la chloroquine etc).

Pas d'ennui ici car je vis retiré toute l'année et donc j'ai l'habitude. Mais depuis que c'est "la guerre", plus un bruit. Plus d'avions dans le ciel. Tout est au ralenti, en vol plané.

En fumant le soir face aux montagnes, je réalise que la performance c'est la fragilité (notre société complexe et mondialisée par exemple) et qu'en même temps, "on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça." ( Alice au Pays des Merveilles - hypothèse de la reine rouge).

Je me dis aussi que nous traverserons tout cela (Inch Allah), que Le plus précieux c'est celleux qu'on aime et celleux qui nous aiment, et que le bonheur c'est de se sentir vivant.

Ozias





lundi 21 octobre 2019

S'informer sur l'actualité des drogues

"Punir pour soigner" 50 ans d'échec. Support don't punish !
"Drogues : le goût du défendu confère à la lueur d'une législation délirante un ténébreux attrait à ce qui n'a pourtant pas le moindre mystère."

Disclaimer: "La politique de réduction des risques et des dommages en direction des usagers de drogue vise à prévenir les dommages sanitaires, psychologiques et sociaux, la transmission des infections et la mortalité par surdose liés à la consommation de substances psychoactives ou classées comme stupéfiants." (loi Santé 2016).
L’auto-support des usagers existe même et surtout en dehors des parcours de soin labellisés et c'est dans ce sens que l'accès à ces sites d'informations permet de réduire le niveau de risque lié aux consommations. 
L’objectif n’est en aucun cas d’inciter à la consommation de produits psychoactifs illicites, mais de réduire les risques liés à l’usage par une meilleure connaissance des produits et des pratiques. 
Rappel : les drogues illicites, ne présentent pas toutes le même danger pour la santé, mais toutes exposent au risque judiciaire (jusqu’à un an d’emprisonnement pour en avoir consommé).

Et donc, où trouver de l'information fraîche et pertinente...

Détection des produits à risque

Voici quelques sites où cliquer pour trouver le dosage d'un TAZ, ou les résultats d'analyse d'un buvard. Bien utile pour fractionner ou choisir de gober... ou pas. 
Pour accéder au site, cliquer le nom du site écrit en bleu dans le texte.

Plus Belle la Nuit 2.0

Promotion de la santé en milieu festif. Présent sur les réseaux sociaux (FB), le fil d'actualité de PBLN publie les nouveautés relatives aux produits, aux pratiques ainsi que des alertes sur les produits surdosés ou frelatés.


Techno+ météo des prods

C'est la page du programme de Techno+. Propose une base de donnée des produits, mais la dernière mise à jour est de Juillet 2019.


Eurotox.org

Eurotox est un observatoire socio-épidémiologique alcool-drogues en Wallonie et à Bruxelles qui publie des alertes sur le dosage et le contenu des produits analysés.


Nuit Blanche.ch

Nuit Blanche est une action de réduction des risques qui informe les consommateurs sur les risques liés à la consommation de substances psychoactives. Tabac , alcool, substances de synthèses ou autres. On y trouve les dernières alertes des substances analysées. 

Sur portable Androïd on peut télécharger l'application KnownDrugs qui propose un catalogue des produits analysés en Europe.

Si tu n'as pas trouvé là, tu peux consulter d'autre sites étrangers (but not in french)

Espagne – energycontrol.org (espagnol) et energycontrol-international.org (anglais)

Autriche – checkyourdrugs.at

Pays de Galle – wedinos.org


NB: Bien sûr, chacun de ces sites propose bien plus d'informations que les catalogues des produits analysés.

ATTENTION !  Si une substance n’est pas référencée sur un site, cela ne veut en aucun cas dire qu’elle contient les substances attendues. Comme certaines substances circulent sur le marché avec le même logo et aspect, mais contiennent des dosages et des composants différents, les informations disponibles n’offrent aucune sécurité absolue pour évaluer la composition effective d’une pilule, poudre ou d’autres drogues

Forums Internet

Quelque sites d'auto-support des usagers, des forums d'échanges d'expériences et de pratiques, bref des mines d'or où tout n'est pas forcément à prendre au premier degré mais où il est possible de poser sa question comme de profiter des réponses à ceux qui l'ont posée avant nous.


Psychoactif

Psychoactif est un forum en ligne qui se définit comme un "espace solidaire entre consommateurs de substances psychoactive et ceux qui les aiment". Sans doute LE SITE de référence en France. Très calé et très interactif, mon favori en tout cas. Pour faire une recherche, cliquer sur la loupe verte en haut à droite de l'écran.

Psychonaut

Psychonaut.fr est une communauté d'autosupport francophone dédiée à l'information et à la réduction des risques sur l'usage des substances psychoactives.

Erowid

Erowid, est sans doute THE REFERENCE mondiale. Hélas l'intégralité du site est en anglais !


Revues

Elles existent sous format papier, mais on peut aussi les consulter en ligne. Écrites par des usagers ou par des professionnels du secteur, elles proposent des articles pointus autour de problématiques spécifiques.


SWAPS

La revue Swaps propose à tous les professionnels engagés dans la réduction des risques – médecins, pharmaciens, travailleurs sociaux, responsables de centres d’accueil et de soins spécialisés – un journal centré sur la Santé, la Réduction des Risques et les Usages de drogues. On y trouve des articles de fond sur des sujets pointus. Une référence.

ASUD    

La revue ASUD-Journal est édité par l'association ASUD, agrée pour représenter les usagers dans les instances publiques. C'est une revue française de référence qui travaille par dossiers (injection, sécurité routière, etc...) Malheureusement son dernier numéro remonte à mai 2018. Il n'empêche que les 61 numéros parus constituent par la variété des thèmes qu'ils traitent, une indispensable référence. 


Revue le Flyer:

Revue professionnelle d'information scientifique et pratique sur les traitements de substitution et les addictions. Le Flyer est également présent sur Facebook dans une forme plus généraliste.


L'injecteur

L'Injecteur est un journal québécois PAR et POUR les personnes UD (Utilisatrices de Drogues). Son objectif est de réduire les méfaits reliés à la consommation de drogues, de promouvoir de saines habitudes de vie et d’augmenter la qualité de vie des personnes UD et de leur entourage. Le site est toujours consultable, même si les derniers numéros sont un peu datés.

Etudes et documents généralistes 

Le site de Anne Coppel est une mine d'information dans le champ de l'histoire et des politiques des drogues ainsi que sur la Réduction des Risques 

http://www.annecoppel.fr/

Talkingdrugs est une plateforme dédiée à l'actualité des politiques de contrôle des drogues et la réduction des risques dans le monde. Possibilité de trier l'info par thème ou par zone géographique. 


Drugbank

Un site très pointu qui vous apporter des infos techniques sur vos molécules favorites. En anglais.

Le point SINTES

Le SINTES est un labo qui analyse des échantillons de drogues publie chaque année une synthèse de ses résultats. Particulièrement intéressant pour suivre le taux de pureté moyen  des produits, les produits de coupe utilisés ainsi que les nouveaux produits apparus sur le marché. Autrement dit, c'est un peu l'observatoire des arnaques, mais avec effet retard.


Merci de vos commentaires et de me signaler toute source incontournable que j'aurais pu oublier.

tchuss !
Ozias